mardi 28 décembre 2010

OVNI suite du 13/12/2010


Sur cette journée du 13 décembre, juste plus bas sur la page des "Mondes d'ailleurs ?", ce que je pensais être un cylindre volant n'est que ceci : je vous laisse admirer.






C'est la trainée d'un avion, un contrail, trapu, mais contrail tout de même. Joli, n'est-ce pas, une fois passé au post-traitement de la photo !


Ce même jour, j'ai pris plein de photos. Sur certaines et qui se suivent, on voit de petites sphères qui se déplacent, puis reviennent pratiquement à la même place. Sur 3 jeux de photos.

Voici le secteur où ça se trouvait en mouvement :



Entre chaque photo, il y a à peine 2 secondes.


Vous ne voyez pas grand chose, vu le format des photos, mais vous pouvez me croire. Et les sphères, sur d'autres photos, sont encore dans le même secteur et jouent encore à se mouvoir, en se croisant, comme si elles jouaient entre elles.

A l'agrandissement, on ne voit pas grand chose, tellement elles sont loin :


Notre ciel, surtout si on photographie en direction du soleil, est plein d'imprévus. Ces choses venues d'un monde d'ailleurs (?) aimant bien passer inaperçus dans notre ciel et quelle meilleure cachette que la clarté éblouissante de notre soleil ?

Bien sûr, ne pas confondre avec les artefacts de nos appareils photos.


AVERTISSEMENT : Les photos de cette page relèvent de la Loi sur la propriété intellectuelle des œuvres de l'esprit. Toute forme d'utilisation publique à des fins lucratives, est donc interdite sans mon accord préalable.

dimanche 26 décembre 2010

Fourure Torture, Bordeaux


Les amis, je viens de recevoir ce mail, je vous communique la partie manifestation :


Pour la seconde année consécutive, notre association ( Association Vénus) se joint à Fourrure Torture avec la mise en place d' un stand d' information et de sensibilisation le Samedi 15 Janvier 2011 de 13h à 18h place Saint Projet à Bordeaux (33)

Nous comptons sur votre mobilisation et votre présence

Laurent Blanchard et Didier Talou
Association "Vénus"
24, rue de Laseppe
33000 Bordeaux

05.57.87.52.06.
06.08.92.31.75.
06.79.17.07.09.
09.55.73.89.78.

http://www.associationvenus.com

jeudi 23 décembre 2010

A très bientôt !





Je vais devoir prendre le large virtuel quelques jours, une semaine, 2 ou plus, je ne sais encore. Tout dépendra de la prise de conscience de mon propriétaire qui m'oblige par sa négligence à vivre dans un logement "indécent" si ce n'est "insalubre" car depuis le temps, tout s'est aggravé et il y a beaucoup plus de travaux à faire, et pour moi, beaucoup plus de désagréments ... et de dangers.

Si urgence ou si j'ai des photos pour vous, vous me reverrez pendant ce temps-là, sinon je vous invite à créer une alerte (avec WebMon ? ) pour savoir à quel moment vous aurez à lire et venir partager. Et n'oubliez pas que vous pouvez m'avertir par mail de toute information que je n'aurais pas lue ou vue afin que je fasse le relais.

N'oubliez pas non plus qu'une page vous est réservée. Il suffit de m'envoyer l'article accompagné de photo si vous le désirez, que vous voulez partager et je publierai en mettant le pseudo que vous aurez indiqué.

A très bientôt j'espère. Pour ceux qui fêtent la fin de l'année ou Noël, je vous souhaite plein de belles choses, et surtout de la chaleur, qu'elle soit humaine ou physique.

Surtout ne ressemblons pas à ce phare dans l'Ohio qui a gelé ces jours-ci à cause de la grosse baisse de température ! Gardons notre cœur bien chaud et tendons les mains pour réchauffer celles des autres.



lundi 20 décembre 2010

Economie Libertaire ?




Si vous êtes dans une réflexion politique ou philosophique libertaire, je vous propose de visiter ces sites.


http://www.societal.org/

http://codenameutopia.alwaysdata.net/

http://www.zombiemedia.org/spip.php?article31

http://www.jeanpierrepoulin.com/economie_distributive.html

Passez une bonne journée, et couvrez-vous bien, le froid est très dur à supporter en ce moment.


vendredi 17 décembre 2010

Il changeait la vie ...


Une grande figure de l'Histoire :





J'étais à Paris lors du dur hiver 85-86. L'Abbé Pierre a lancé un appel. Je découvrais car nouvelle arrivante sur la Capitale. Choquant de voir la misère dans les rues, sur les grilles du métro qui réchauffaient ces pauvres gens. C'est ainsi que j'ai participé aux Soupes de Nuit avec l'Armée du Salut. Puis dans une association.

Maintenant, les consciences se réveillent car la misère frappe à bien des portes qui se croyaient à l'abri.

A l'époque, j'ai voulu vérifier comment ça fonctionnait à Nanterre, où les "Bleus" emmenaient les SDF, pour la douche et une nuit. Puis ils les "relâchaient" souvent bien loin de la Capitale, pour les décourager.

Une femme me disait qu'on lui avait volé ses gants. Et qu'on l'avait violée, là-bas.

Je me suis préparée, avec des habits que j'avais gardés sales, mais je m'étais lavé les cheveux. Les "Bleus" n'ont pas voulu m'emmener ce jour-là. Un coup d'œil à ma tête, puis : "dans 3 semaines", ont-ils dit (sans doute pour que la douche me sois bénéfique, puisque là, j'étais propre à part mes habits). Je n'ai donc pas pu être témoin, mais des reportages ont montré l'intérieur de ce "Nanterre" peu après, et confirmaient ce que j'avais entendu lors de ces Soupes de Nuit.

Et de nos jours, qu'y a-t-il de changé, là-bas ou en France ?

Certains centres sont neufs, mais les difficultés de cohabitation et les abus existent toujours. Pas facile de trouver une solution valable tant qu'on ne veut pas voir les vrais problèmes et qu'on cherche juste à faire croire qu'on veut éradiquer la misère.

mercredi 15 décembre 2010

Pourquoi les sans domicile fixe refusent-ils ...

Pourquoi les sans domicile fixe refusent-ils d’être pris en charge ?

Une analyse de Julien Damon, Professeur associé à Sciences Po.

http://www.inegalites.fr/spip.php?article987&id_mot=30


Je vous invite à aller visiter ce site et le mettre dans vos favoris. J'ai coupé quelques paragraphes, allez lire l'article en entier sur l'observatoire des inégalités si vous le désirez.

Certains sans domicile fixe refusent parfois, au péril de leur vie, l’hébergement en centre d’urgence. Comment comprendre les raisons qui les conduisent à ce choix ?

Une partie des sans domicile fixe (SDF) refusent les services proposés pour les aider. Le problème se pose de manière criante en hiver lorsqu’en période de grand froid, certains mettent de la sorte leur vie en péril. Ces rejets sont souvent le fait des personnes visiblement les plus en difficulté, pour lesquelles ont été légitimés et montés depuis une vingtaine d’années les services chargés de traiter les problèmes dits de « grande exclusion ». Ce constat fait l’objet d’une large couverture médiatique. En revanche, les raisons de ce refus sont rarement analysées en profondeur.

Un cadre théorique pour comprendre de tels refus

...

Les SDF, dans leur vie quotidienne (et, au fond, comme tout un chacun) visent des fins (rationalité instrumentale) : accéder à un équipement, bénéficier d’une prestation. Il est également important d’avoir à l’esprit que les SDF doivent choisir où aller, où demander, où se reposer, en fonction d’une offre de services dont les délimitations ne sont même pas connues des services administratifs. Leurs choix ne peuvent donc être liés à une réelle maximisation de leurs intérêts, mais plutôt à une recherche de solutions satisfaisantes (rationalité limitée). Par ailleurs les SDF se trouvent certainement face à un manque d’informations, mais ils se trouvent surtout dans des situations qui ne peuvent pas être résolues simplement. Il leur faut développer des théories pour expliquer leurs propres conditions et tenter d’en sortir. Pour décider de leurs activités quotidiennes et de leurs (éventuelles) stratégies à plus long terme, il leur faut élaborer des croyances, auxquelles ils adhèrent, et dont l’observation permet de comprendre leur fonctionnement (rationalité cognitive). Enfin, comme tous les autres acteurs sociaux, les SDF ont des opinions, des idées et des valeurs. Celles-ci les poussent à effectuer des choix raisonnés – qui peuvent parfois être mal compris (par exemple refuser d’être hébergé pour préserver sa dignité, plus que son intégrité) – dans leurs contacts avec des services de prise en charge (rationalité axiologique).

Au total, considérer que les SDF ont des intérêts, mais également des idées et des principes, c’est bien voir en eux des acteurs sociaux. Et ce postulat permet une véritable compréhension de la question SDF, bien plus approfondie que ce que permettent des approches limitées à des constats de maladies mentales, de « désocialisation », ou de sous-culture particulière.

...

Le constat des refus et des rejets de prise en charge est quotidien. Les équipes des services mobiles comme les Samu Sociaux, les équipes pédestres de prévention spécialisée ou de bénévoles assurant des tournées de « maraude » auprès des sans-abri d’un quartier, sont chaque jour confrontées à des SDF qui déclinent, de manière plus ou moins virulente, les propositions d’aide qui leur sont faites. Ils peuvent accepter un café, une couverture, un repas, mais ils refusent d’aller dans un centre d’hébergement ou de monter dans un bus qui pourrait les acheminer vers un hôpital ou un autre centre. Souvent, parmi les personnes retrouvées mortes dans la rue, se trouvent des SDF parfaitement connus par les acteurs de la prise en charge. Ils ont parfois été contactés plusieurs fois dans les heures mêmes qui ont précédé leur décès, mais ils ont toujours décliné les offres de prise en charge.

Les analyses de ces refus passent assez souvent par des explications plutôt sommaires qui portent sur les comportements des SDF auxquels on associe des troubles psychiques spécifiques à leur situation. Les personnes refuseraient la prise en charge car elles seraient dans des situations telles qu’elles ne seraient pas capables d’imaginer les bénéfices qu’elles pourraient tirer des différents services. Cette explication, en termes pathologiques, a certes son intérêt mais elle paraît lacunaire car elle n’explique pas, loin de là, toutes les situations.

Plutôt que de plaquer des notions vagues et contestables comme la « mort sociale », la « maladie du lien », ou la « grande exclusion » [2], pour expliquer ces rejets, il est bon de prendre en considération, avec sérieux, les contextes de ces refus, en écoutant les raisons signalées par les SDF pour les justifier. Ces raisons, proposées par les personnes sans-abri ou par celles qui viennent à leur aide, peuvent être très variées : violences dans les centres, rigidité des règles, contraintes de la vie collective, manque d’informations, humiliation, etc.

Trois facteurs

La non acceptation des secours peut s’expliquer par des raisons qui n’ont rien à voir avec des troubles psychiques. Les personnes sans-abri ont de « bonnes raisons », du point de vue d’utilisateurs, passés ou potentiels, des services, et les énoncent d’ailleurs assez aisément quand on leur en parle. On peut proposer une première organisation de ces raisons du en insistant sur trois familles de facteurs.

La particularité de certaines situations. Des SDF sont en couple, avec des enfants, avec des animaux de compagnie et ne souhaitent pas être séparés. En situation irrégulière, ils craignent les contacts avec des institutions. Particulièrement endettés, ils peuvent ne pas souhaiter être repérés. Ayant disparu d’un cercle familial ou d’un groupe professionnel, ils craignent de croiser des personnes (bénévoles, journalistes) qui informeraient d’anciens proches qu’ils se trouvent dans des institutions de prise en charge des SDF.

Des préférences individuelles. Des SDF ne souhaitent pas être assimilés à d’autres SDF. Ils peuvent également ne pas apprécier la vie en collectivité, ce qui n’est pas le signe d’une quelconque pathologie de la liberté, mais une appréciation particulière de la vie qu’on souhaite mener et ce quelle que soit sa position sociale. Les contraintes imposées par les règlements de certains centres (levée matinale, douches obligatoires, non mixité) peuvent être, de la sorte, jugées trop contraignantes.

L’inadaptation de la prise en charge. Des centres peuvent être considérés comme trop insalubres et/ou trop violents. L’opacité du système de prise en charge peut également être décourageante. Enfin le manque d’information, ou l’inadaptation des circuits d’information, peuvent expliquer ce pourquoi des personnes refusent la prise en charge. Des SDF ne connaissent pas les centres ou n’en connaissent pas les améliorations. Par ailleurs, parmi les sans-abri, de nombreuses personnes ont connu des difficultés et des placements pendant l’enfance. Une méfiance à l’égard des institutions en général a pu se développer au cours d’une carrière institutionnelle débutée très tôt.

Des refus qui ont des raisons différentes

Dans leurs non-recours aux prestations et dans leurs refus, total ou partiel, des secours il semble préférable, autant pour la compréhension que pour l’action, de saisir les raisons qui orientent ces comportements. L’enjeu, sans nier l’importance relative des troubles psychiques, est de critiquer les analyses et les propositions qui ne voient là que maladie mentale ou réflexe culturel. Bien entendu les troubles et pathologies sont présents, mais ils ne peuvent être érigés en explication définitive de tous les comportements.

Des SDF refusent la prise en charge car ils craignent les conséquences d’un passage par un centre d’hébergement : séparation d’un couple, violence pendant la nuit, repérage par la police. Il s’agit d’une rationalité instrumentale : les refus peuvent se comprendre car ils ont leur utilité.

Par ailleurs, la plupart des SDF ont une existence quotidienne qui a ses régularités et ses logiques. Le bricolage de leurs actions et de leurs projets peut venir en contradiction avec les propositions et les prestations de l’action publique. Quitter un quartier dans lequel on est établi comporte le risque de ne plus pouvoir retrouver une place ou des affaires laissées sur cette place. Il s’agit d’une rationalité limitée, les personnes concernées ne pouvant avoir une connaissance exacte de ce qui va se passer.

Il faut également considérer que les SDF, engagés depuis quelques années dans ces difficultés, ont des préférences, des idées, des croyances qui se sont établies au cours du temps. Ayant constaté l’inefficacité, voire la dangerosité, du passage par certains services, ils peuvent développer une argumentation sensée, reposant sur des théories très critiques vis-à-vis du système de prise en charge. Prendre en compte cette dimension cognitive de la rationalité, c’est accorder aux SDF le statut d’acteurs sociaux capables d’analyser, sans pour autant totalement maîtriser, leurs expériences.

Enfin il importe de rappeler que les SDF ont certes des idées et des objectifs mais qu’ils ont aussi des valeurs. Ne pas supporter la promiscuité, souhaiter conserver une dignité, refuser d’être repéré, même après des années, comme un SDF, sont des éléments d’une rationalité axiologique qui permettent de comprendre le fait de ne pas se présenter aux portes des services d’assistance ou de repousser les services mobiles. Au total, le non-recours, le refus et le rejet peuvent provenir de choix tout à fait raisonnés.

Dans le cas des personnes les plus installées dans la rue, on peut souligner qu’une offre de prise en charge est une déstabilisation par rapport à une organisation bricolée de la vie quotidienne dans l’espace public. Très généralement, cette offre de prise en charge n’est pas une nouveauté. En effet les SDF, dans cette situation, ont vécu des étapes qui généralement leur ont permis de connaître les différents services. Ils ont pu estimer, par rapport à leur situation, ce qui pouvait effectivement les aider. Ils ont également pu subir de la violence, des contraintes, ou de la honte à un niveau insupportable qui les pousse à bricoler leur existence d’une autre manière, visant à ne pas revenir dans ces centres. Le refus d’aller dans un centre peut être dû à l’ignorance de l’existence de ce centre, ou bien la trop bonne connaissance de ce qui risque de s’y passer. Dans certains cas il est compréhensible qu’une prise en charge, en « extrême urgence », n’apporte rien de bien neuf par rapport aux différents éléments rencontrés et vécus lors de la carrière.

Que les SDF aient ainsi des « bonnes raisons » de ne pas solliciter ou de ne pas accepter les services et prestations de prise en charge ne signifie pas qu’ils aient raison de le faire. Il s’agit seulement ici de comprendre pourquoi ils peuvent le faire.

Il est tout à fait compréhensible, et de plus en plus souvent affirmé, que des SDF peuvent choisir de ne pas utiliser les réseaux assistanciels des centres d’hébergement et des autres services en raison des risques potentiels de viols, de vols, d’agression physique et sexuelle, ainsi qu’en raison des modes de fonctionnement (des règlements contraignants) de ces équipements. Cette « inadaptation » de certains équipements peut être signalée sur deux registres paradoxaux. D’un côté, il peut s’agir de services jugés inhumains car ils accueillent toutes les personnes sans distinction, de manière industrielle, dans des centres et des dortoirs de grande taille, avec tous les risques d’une trop grande promiscuité. De l’autre côté, il peut s’agir de services de qualité, avec des chambres affectées à un individu ou à une famille, mais avec un seuil d’accessibilité particulièrement élevé. Le problème devient alors d’humaniser tous les centres en les réformant de manière à ce qu’ils soient plus accueillants et qu’ils permettent aux bénéficiaires de conserver leur dignité et de se sentir en sécurité. Le risque se présente de devoir à nouveau être sélectif, empêchant une nouvelle fois les « plus exclus » de bénéficier de ces services. Cette problématique de l’humanisation des centres oriente les réformes des services depuis le début des années 1980 (chaque hiver voit son lot d’invitations à améliorer les conditions d’accueil). Elle soulève bien entendu une question de moyens affectés à une prise en charge plus digne [3] , mais également des problèmes généraux de gestion de la question SDF, quant à savoir qui doit recevoir les « plus exclus » et qui doit s’engager dans le traitement de cas estimés moins compliqués. Il y a là un enjeu de positionnement des services qui ont en réalité tout intérêt à se présenter comme étant sur le front de la « grande exclusion ». Il ressort de ce dilemme implicite, des comportements de renvoi des personnes et des responsabilités d’un service à l’autre.

En réalité deux problèmes

Que faire ? Le sujet n’est pas aussi compliqué qu’il paraît. Il suffit de le décortiquer et le recomposer, car le « déconstruire » relève d’une sophistication rhétorique inutile. Ainsi se profilent deux problèmes différents, qui appellent deux réponses différentes.

La pathologie mentale. Certains sans-abri à la rue – tous les observateurs le signalent à longueur de temps – présentent des troubles importants. Ils sont incapables de juger de leur situation. Celle-ci ne s’améliorera pas à la rue. Il faut probablement pour eux – la question sensible étant de les distinguer des autres – revoir les modalités d’hospitalisation d’office et d’hospitalisation à la demande de tiers, pour qu’ils soient efficacement pris en charge. Il ne sert à rien de se lamenter sur les SDF et leurs troubles psychiques comme on le fait depuis des années. Si tel est bien le cas, il faut agir et protéger. La contrainte est nécessaire.

L’inadaptation des centres. Incontestablement nombre de sans-abri ne trouvent pas dans les centres ce qu’ils souhaitent. Il peut s’agir d’insuffisance sanitaire, de promiscuité excessive, de dangers objectifs. Les centaines de millions d’euros consacrés à l’accueil d’urgence et à son amélioration depuis des années mériteraient d’être sérieusement évalués… A quoi ont-ils servi ? A quoi servent-ils ? On doit pouvoir faire mieux, à la condition expresse bien entendu que des personnes et des familles qui pourraient se trouver dans un logement ne soient pas contraintes de rester dans des centres pour sans-domicile. Concrètement, faire sortir des HLM ceux qui n’ont rien à y faire, pour qu’y accèdent ceux qui se trouvent (inutilement) dans les CHRS (centres d’hébergement et de réinsertion sociale), doit permettre de libérer des places, qui peuvent être encore sécurisées et améliorées, pour des personnes en CHU (centres d’hébergement d’urgence). Admettons que chaque soir il soit possible d’offrir une place d’hébergement de qualité, ainsi que la perspective d’un logement autonome. Si les SDF refusent cette prise en charge, que faire ? Une part de contrainte semble s’imposer pour que, contre leur degré et leur fausse liberté, ils puissent être régulièrement extraits de leurs difficultés. A défaut, ils péricliteront et viendront compter parmi les sans-abri plus abîmés encore, qu’il faudra prendre en charge totalement contre leur gré, et avec une capacité de discernement davantage diminuée encore.

Tous ces sujets sont certes sensibles et compliqués. Ils peuvent néanmoins bien se résumer à ces deux situations. Dans les deux cas il semble inconvenant de ne pas imaginer que le recours à une certaine forme de coercition ou de contrainte soit nécessaire. Ne pas l’admettre – ou au moins rejeter la seule perspective d’une étude sérieuse sur la question – relève d’un dangereux angélisme.


Concernant la partie que j'ai coupée, il y a cette référence [1] Voir notamment R. Boudon, Le sens des valeurs, Paris, PUF, 1999.

[2] Toutes ces notions, à l’indétermination élevée, sont régulièrement avancées comme explication et description générales de la situation des sans-abri. Pour une collection de ces affirmations, voir, les textes publiés par deux médecins et un psychanalyste qui ont en commun d’avoir tous les trois travaillé un certain temps à la Maison de Nanterre (donc auprès d’une sous-catégorie particulière de SDF), Patrick Henri, Patrick Declerck et Xavier Emmanuelli. Tous les trois considèrent que les SDF, les clochards ou les « grands exclus » (selon les termes qu’ils emploient) ont tous des pathologies mentales, cette dimension expliquant leur déchéance. La question SDF, ou plus précisément la « grande exclusion », s’expliquerait largement de manière monocausale par des troubles psychiques et des ruptures affectives. Cf. X. Emmanuelli, Dernier avis avant la fin du monde, Paris, Albin Michel, 1994 ; P. Henry, M.-P. Borde, La vie pour rien, Paris, Robert Laffont, 1997 ; P. Declerck, Les naufragés. Avec les clochards de Paris, Paris, Plon, 2001.

[3] Plus que de nouvelles dépenses supplémentaires, on peut envisager d’utiles et judicieux redéploiements budgétaires, notamment en matière de logement.


lundi 13 décembre 2010

En signant, protégeons les plus faibles ...


LOPPSI 2, Le Gouvernement fait la guerre aux mal-lotis


Non à la pénalisation et à l’expulsion arbitraire des habitants de logements de fortune...

ROMs, gens du voyage, habitants de bidonvilles, de cabanes, de maisons sans permis de construire, et de toutes formes d’habitats légers, mobiles et éphémères, tous sont visés...


Ça y est, j'ai enfin un lien valide pour cette pétition qu'il faut absolument signer.

http://www.cyberacteurs.org/actions/presentation.php?id=210


Faites vite avant que la loi passe, et continuez le combat ensuite.

Objet Volant Non Indentifié dans le ciel ?

Dans le ciel du Tarn et Garonne, entre Montauban et Valence d'Agen, voilà ce que j'ai pris en photo le 8 décembre 2010 à 12h52.

Je surveillais les trainées des avions, et ne faisais pas attention au reste Je n'ai pas vu ce qui est apparu sur la photo. Sur 2 autres, il y a des traits qui se suivent bien l'un derrière l'autre, et passent. Sur 1 autre, il y a des bulles ou objets. Seul cet "objet" est très lumineux sur les 4 photos curieuses prises ce matin-là. J'en ai pris 76 au total.

Donc 95% des photos sont normales, et 5% présentent ces "anomalies" que je vous cite ci-dessus.





vendredi 10 décembre 2010

Que deviennent les pommes ?



En allant chercher mes bouteilles de cidre, j'ai pensé à vous.

Il manque des étapes à la fabrication, je suis arrivée au moment de la mise en bouteille.

Je vous invite donc à aller ici pour en savoir plus : http://stoff73.canalblog.com/archives/2010/11/04/19512274.html

Il y avait une presse en fonction pour le raisin, je vous en montre 1 :



Des pommiers en quantité, des pommes de plusieurs espèces à perte de vue.
Oui, à vue humaine, j'exagère, mais à vue d'araignée, c'est bien à perte de vue.



Et des bouteilles ! c'est beau une bouteille ! c'est transparent, ça brille, et ça peut servir pour faire son nid si on ne nous dérange pas !


Je suis entrée dans l'atelier pour voir le cidre se faire mettre en bouteille.


Ça fait des bulles, et j'ai commencé à m'agripper aux bouteilles en attendant de pouvoir lécher les gouttes de cidre.


Voilà une promesse de bonnes soirées à raclette en vue.


Je me suis éloignée de la machine, c'était trop difficile à supporter de rester là, tout près de ce nectar des dieux.


Les bouteilles sont brûlantes. Elles sont mises dehors le temps qu'elles se refroidissent, et qu'on puisse les manipuler à nouveau pour l'étiquetage.

Là, elles sont froides. Vous, vous ne voyez pas la différence, mais je l'ai vue la différence, moi qui me suis brûlé les pattes en sautant sur les bouteilles pour être plus près de mon bonheur.


Voici d'autres bouteilles, cidre fait avec d'autres pommes.


Promesses d'ivresse sobre. Ca n'existe pas l'ivresse sobre ? Mais si, mais si ! L'ivresse des papilles, des saveurs, vous connaissez ?


L'étiquetage se fait maintenant.


Je suis repartie avec mes deux caisses de bouteilles. Heureuse de ma journée.

mardi 7 décembre 2010

Les 3 portes de la sagesse


J'ai trouvé ce joli texte sur ce site :
http://goenaka.over-blog.com/

Un Roi avait pour fils unique un jeune Prince courageux, habile et intelligent.

Pour parfaire son apprentissage de la Vie, il l’envoya auprès d’un Vieux Sage.

" Éclaire-moi sur le Sentier de la Vie ", demanda le Prince.

" Mes paroles s’évanouiront comme les traces de tes pas dans le sable, répondit le Sage. Cependant, je veux bien te donner quelques indications.

Sur ta route, tu trouveras 3 portes.

Lis les préceptes indiqués sur chacune d’entre elles.

Un besoin irrésistible te poussera à les suivre.

Ne cherche pas à t’en détourner, car tu serais condamné à revivre sans cesse ce que tu aurais fui.

Je ne puis t’en dire plus.

Tu dois éprouver tout cela dans ton coeur et dans ta chair.

Va, maintenant.

Suis cette route, droit devant toi. "

Le Vieux Sage disparut et le Prince s’engagea sur le Chemin de la Vie.

Il se trouva bientôt face à une grande porte sur laquelle on pouvait lire:

" CHANGE LE MONDE "

" C’était bien là mon intention, pensa le Prince, car si certaines choses me plaisent dans ce monde, d’autres ne me conviennent pas. "

Et il entama son premier combat.

Son idéal, sa fougue et sa vigueur le poussèrent à se confronter au monde, à entreprendre, à conquérir, à modeler la réalité selon son désir.

Il y trouva le plaisir et l’ivresse du conquérant, mais pas l’apaisement du coeur.

Il réussit à changer certaines choses mais beaucoup d’autres lui résistèrent.

Bien des années passèrent.

Un jour il rencontra le Vieux Sage qui lui demanda:

" Qu’as-tu appris sur le chemin ? "

" J’ai appris, répondit le Prince, à discerner ce qui est en mon pouvoir et ce qui m’échappe, ce qui dépend de moi et ce qui n’en dépend pas ".

" C’est bien, dit le Vieil Homme.

Utilise tes forces pour agir sur ce qui est en ton pouvoir.

Oublie ce qui échappe à ton emprise. "

Et il disparut.

Peu après, le Prince se trouva face à une seconde porte. On pouvait y lire:

" CHANGE LES AUTRES "

" C’était bien là mon intention, pensa-t-il. Les autres sont source de plaisir, de joie et de satisfaction mais aussi de douleur, d’amertume et de frustration. "

Et il s’insurgea contre tout ce qui pouvait le déranger ou lui déplaire chez ses semblables.

Il chercha à infléchir leur caractère et à extirper leurs défauts.

Ce fut là son deuxième combat.

Bien des années passèrent.

Un jour, alors qu’il méditait sur l’utilité de ses tentatives de changer les autres, il croisa le Vieux Sage qui lui demanda :

" Qu’as-tu appris sur le chemin ? "

" J’ai appris, répondit le Prince, que les autres ne sont pas la cause ou la source de mes joies et de mes peines, de mes satisfactions et de mes déboires.

Ils n’en sont que le révélateur ou l’occasion. C’est en moi que prennent racine toutes ces choses. "

" Tu as raison, dit le Sage. Par ce qu’ils réveillent en toi, les autres te révèlent à toi-même.

Soit reconnaissant envers ceux qui font vibrer en toi joie et plaisir.

Mais sois-le aussi envers ceux qui font naître en toi souffrance ou frustration, car à travers eux la Vie t’enseigne ce qui te reste à apprendre et le chemin que tu dois encore parcourir."

Et le Vieil Homme disparut.

Peu après, le Prince arriva devant une porte où figuraient ces mots:

" CHANGE-TOI TOl-MEME "

" Si je suis moi-même la cause de mes problèmes, c’est bien ce qui me reste à faire, " se dit-il.

Et il entama son 3ème combat

Il chercha à infléchir son caractère, à combattre ses imperfections, à supprimer ses défauts, à changer tout ce qui ne lui plaisait pas en lui, tout ce qui ne correspondait pas à son idéal.

Après bien des années de ce combat où il connut quelque succès mais aussi des échecs et des résistances, le Prince rencontra le Sage qui lui demanda:

" Qu’as-tu appris sur le chemin ? "

" J’ai appris, répondit le Prince, qu’il y a en nous des choses qu’on peut améliorer, d’autres qui nous résistent et qu’on n’arrive pas à briser."

" C’est bien, dit le Sage."

" Oui, poursuivit le Prince, mais je commence à être las de me battre contre tout, contre tous, contre moi-même.

Cela ne finira-t- il jamais?

Quand trouverai-je le repos?

J’ai envie de cesser le combat, de renoncer, de tout abandonner, de lâcher prise."

" C’est justement ton prochain apprentissage, dit le Vieux Sage.

Mais avant d’aller plus loin, retourne-toi et contemple le chemin parcouru."

Et il disparut.

Regardant en arrière, le Prince vit dans le lointain la 3ème porte et s’aperçut qu’elle portait sur sa face arrière une inscription qui disait:

" ACCEPTE-TOI TOl-MEME. "

Le Prince s’étonna de ne point avoir vu cette inscription lorsqu’il avait franchi la porte la première fois, dans l’autre sens.

" Quand on combat on devient aveugle", se dit-il.

Il vit aussi, gisant sur le sol, éparpillé autour de lui, tout ce qu’il avait rejeté et combattu en lui : ses défauts, ses ombres, ses peurs, ses limites, tous ses vieux démons.

Il apprit alors à les reconnaître, à les accepter, à les aimer.

Il apprit à s’aimer lui-même sans plus se comparer, se juger, se blâmer.

Il rencontra le Vieux Sage qui lui demanda:

" Qu’as-tu appris sur le chemin ? "

" J’ai appris, répondit le Prince, que détester ou refuser une partie de moi, c’est me condamner à ne jamais être en accord avec moi- même.

J’ai appris à m’accepter moi-même, totalement, inconditionnellement. "

" C’est bien, dit le Vieil Homme, c’est la première Sagesse.

Maintenant tu peux repasser la 3e porte. "


A peine arrivé de l’autre côté, le Prince aperçut au loin la face arrière de la seconde porte et y lut:

" ACCEPTE LES AUTRES "

Tout autour de lui, il reconnut les personnes qu’il avait côtoyées dans sa vie.

Celles qu’il avait aimées comme celles qu’il avait détestées.

Celles qu’il avait soutenues et celles qu’il avait combattues.

Mais à sa grande surprise, il était maintenant incapable de voir leurs imperfections, leurs défauts, ce qui autrefois l’avait tellement gêné et contre quoi il s’était battu.

Il rencontra à nouveau le Vieux Sage qui lui demanda:

" Qu’as-tu appris sur le chemin ? "

" J’ai appris, répondit le Prince, qu’en étant en accord avec moi-même, je n’avais plus rien à reprocher aux autres, plus rien à craindre d’eux.

J’ai appris à accepter et à aimer les autres totalement, inconditionnellement."

" C’est bien, dit le Vieux Sage. C’est la seconde Sagesse.

Tu peux franchir à nouveau la deuxième porte. "

Arrivé de l’autre côté, le Prince aperçut la face arrière de la première porte et y lut:

" ACCEPTE LE MONDE "

"Curieux, se dit-il, que je n’aie pas vu cette inscription la première fois. "

Il regarda autour de lui et reconnut ce monde qu’il avait cherché à conquérir, à transformer, à changer.

Il fut frappé par l’éclat et la beauté de toute chose.

Par leur perfection.

C’était pourtant le même monde qu’autrefois.

Était-ce le monde qui avait changé ou son regard ? "

Il croisa le Vieux Sage qui lui demanda.

" Qu’as-tu appris sur le chemin ? "

" J’ai appris, dit le Prince, que le monde est le miroir de mon âme.

Que mon âme ne voit pas le monde, elle se voit dans le monde.

Quand elle est enjouée, le monde lui semble gai.

Quand elle est accablée, le monde lui semble triste.

Le monde, lui, n’est ni triste ni gai.

Il est là ; il existe ; c’est tout.

Ce n’était pas le monde qui me troublait, mais l’idée que je m’en faisais.

J’ai appris à l’accepter sans le juger, totalement, inconditionnellement. "

" C’est la 3ème Sagesse, dit le Vieil Homme.

Te voilà à présent en accord avec toi-même, avec les autres et avec le Monde. "

Un profond sentiment de paix, de sérénité, de plénitude envahit le Prince.

Le Silence l’habita.

" Tu es prêt, maintenant, à franchir le dernier Seuil, dit le Vieux Sage , celui du passage du silence de la plénitude à la Plénitude du Silence ".

Et le Vieil Homme disparut.

dimanche 5 décembre 2010

A la veille du 7 décembre ...


Aujourd'hui, je vous invite, à la veille du 7 décembre, à lire cette grande page du blog de Eva R-sistons

http://r-sistons.over-blog.com/article-7-decembre-day-l-imposture-dsk-hier-et-aujourd-hui-citations-celebres-61874792.html

Vous en avez entendu parler, chacun y mettant son petit refrain pour ou contre.

Que votre lecture aille jusqu'à la dernière ligne car la page comporte plusieurs articles intéressants sur le même sujet.


Même si vous n'avez pas de sous à la banque puisque ce blog ne s'adresse pas aux nantis, si vous avez un petit minimum de budget, allez l'enlever de la banque. Quitte à le remettre quelques jours après pour éviter de vous retrouver à découvert. Symboliquement, votre retrait sera interprété comme il se doit. Le coup de semonce doit passer.

Les moutons que nous sommes et qui n'aiment pas se faire tondre, pourrons ainsi faire entendre leur voix.

Bêlons en cœur ! Que cette douce musique soit entendue partout !

Quoi ? Nous ne sommes pas des moutons ? Un petit peu tout de même ? Il y a bien des domaines de notre vie où nous sommes moutons, ne serait-ce qu'en faisant virer nos sous à la banque parce qu'on nous y pousse ! Et qui en profite en finalité ?

Allez, retirons nos sous, ça va les faire jeûner pour leur plus grand bien.

Jésus sait que tu es là ...




Un jour, un voleur entre par effraction. Il allume sa lampe de poche et regarde autour de lui afin de voir s'il y a des objets de valeur. Il entend alors dans le noir une voix lui disant :

« Jésus sait que tu es là ! »

Il sursaute, éteint sa lampe de poche et ne fait plus aucun bruit.

Après un certain temps, n'entendant plus aucun bruit, il rallume sa lampe de poche et se rend à la chaine stéréo afin de la débrancher.

Juste au moment où il tire la chaine stéréo afin de débrancher les fils, il entend de nouveau :

« Jésus te surveille ! »

Mort de peur, il fait de nouveau le tour de la pièce balayant avec sa lampe de poche et aperçoit la provenance de la voix. Il s'agit d'un perroquet.




Il demande :“ « As-tu dit cela ? » en regardant le perroquet.

« Oui » confesse le perroquet « J'essaie de te prévenir qu'il te surveille ».

Le voleur se calme. « Me prévenir ? Qui es-tu ? »

Je me nomme « Moïse ».

« Moïse ? Qui peut bien appeler son perroquet Moïse ! »

« Les mêmes qui ont appelé leur Rottweiler Jésus !»



vendredi 3 décembre 2010

Cercle de silence



Ce mardi, j'ai participé à un "cercle de silence" à Toulouse, et c'est tellement important que je dois vous en parler.

Nous étions une petite centaine, peut-être un peu plus, certains sont restés 1/2 heure, remplacés par d'autres qui ont fait 1/2 heure également, et la plupart avons fait une heure de silence. En cercle et en silence autour de cette lampe symbolique.

A la fin de l'heure, nous nous sommes regroupés autour du porte-voix pour écouter les dernières infos avant de nous séparer.

Là, sur la photo, alors que le Père franciscain prend le porte-voix, un autre a éteint et emporte la lampe, et nous nous regroupons pour entendre ce qu'il y a à entendre.


Il est urgent de se mobiliser pour intervenir auprès de nos sénateurs pour continuer à dire NON à la loi Besson sur l'immigration.

(votée par l’assemblée nationale, il sera discuté au Sénat fin 2010 ou début 2011)

Le projet de loi Besson n’est pas encore adopté… manifestons pour obtenir son rejet par le Sénat !

Recherchez sur le Net quel est le Sénateur qui correspond à votre secteur, et écrivez-lui, par mail, par fax, par courrier, peu importe, mais écrivez.


http://cercledesilence.info/accueil.html

« Les cercles de silence regroupent tous les courants de pensée et sont ouverts à tous. »

Les Cercles de Silence regroupent des citoyens de tous horizons qui devant l’enfermement systématique des sans papiers dans les Centres de Rétention Administrative (CRA) s’élèvent contre les atteintes à l’humanité des sans papiers et à celle des exécutants d’ordres incompatibles avec leur propre dignité.

Devant la gravité de la situation, les membres des Cercles de Silence désirent aller au-delà des mots et des cris. Ils expriment la force de leur réprobation et de leur interrogation avec les moyens de la non-violence, et spécialement le silence. Le silence des forts et des persévérants. Par le silence ils écoutent leur propre conscience et font appel à la conscience de leurs concitoyens.
Ces Cercles de Silence ont des aspects différents suivant les villes.

Toutefois il nous semble
•qu’ils ont tous un même souci de rester collé à la réalité des Centres de Rétention Administrative (CRA) où la dignité humaine est mise en danger,
•qu’ils ont tous un même objectif : aider nos concitoyens à prendre conscience de la réalité de l’enfermement,
•qu’ils sont tous habités par la même certitude qu’il existe des solutions alternatives à l’enfermement d’étrangers en situations irrégulières.

La dignité de chaque personne humaine ne se discute pas, elle se respecte.
Notre silence le crie et continuera de le crier jusqu’aux changements indispensables.

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Alain Richard, « Cercles de Silence : nos sources », Foi chrétienne et société, Ceras - revue Projet. URL : http://www.ceras-projet.com/index.php?id=176.

Qui est Alain Richard ?

Alain Richard, religieux franciscain, vit à Toulouse. Cet article est tiré d’une intervention intitulée « L’action civique et sociale : vivre l’Evangile ? » qu’il a donnée lors du Colloque « Les Eglises chrétiennes face aux Droits de l’Homme : enjeux et défis » au collège des Bernardins (Paris), le 6 décembre 2008.

En octobre 2007, notre communauté de frères franciscains à Toulouse a pris l’initiative d’un Cercle de Silence, le dernier mardi de chaque mois. Le motif en est l’existence, à 10 kilomètres à peine du Capitole, siège du gouvernement de la ville de Toulouse, d’un Centre de Rétention Administrative (CRA) où sont enfermés en nombre croissant des étrangers dépourvus de papiers leur permettant un séjour légal dans notre pays.

Ecouter nos consciences

Vivre l’Evangile est et reste le premier mot de la règle de notre ordre, fondé par François d’Assise. Nous avons ressenti très intensément l’enfermement d’étrangers et le comportement des personnes exécutant les ordres gouvernementaux. Les conditions psychologiques et sociales de cette privation de liberté semblent difficilement acceptables par toute personne écoutant sa conscience. Or notre compréhension de la foi chrétienne suppose d’écouter notre conscience d’êtres humains. Cette conscience d’ailleurs nous lie avec tous nos concitoyens et même avec tous les autres habitants de notre planète.

Officiellement, les Centres de Rétention Administrative ne sont pas des prisons. Toutefois, ils sont gérés comme tel, et les personnes qui y sont maintenues les perçoivent effectivement comme tel. En écoutant notre conscience et en analysant la situation, nous avons considéré qu’il s’agit d’une situation d’une extrême gravité. L’enfermement systématique et l’expulsion des étrangers en situation illégale nous apparaissent comme des étapes vers la progressive banalisation de graves atteintes à la dignité humaine. Ces actions, semble-t-il, expriment le refus de l’étranger - vu comme un problème et un danger et non comme un proche qui peut devenir une chance. Elles violent ses droits fondamentaux. Notre désir de vivre l’Evangile donne encore plus de force à notre désaveu de ces comportements, décrets ou lois qui blessent profondément l’humanité d’êtres humains. Or ces actions que nous réprouvons sont faites par la République, officiellement, « en notre nom ». Nous avons donc décidé de signifier publiquement notre réprobation et d’inviter nos concitoyens à écouter leur propre conscience. Pour mémoire, je signale que plusieurs articles de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme semblent incompatibles avec la façon dont notre pays traite les personnes sans-papiers.

Quand Saint François rencontre Gandhi

La particularité d’un Cercle de Silence est qu’il se situe dans la rencontre entre une méthode de la non-violence gandhienne avec la foi de religieux catholiques, la communauté des frères franciscains de Toulouse dont je fais partie. Par la suite, cette action a touché bon nombre de personnes qui ne se réfèrent pas à la foi chrétienne mais sont attachées à faire respecter la dignité de chaque être humain. Notons également que le Cercle de Silence de Toulouse a été entrepris avec l’accord explicite des responsables des Franciscains. Les responsables internationaux de notre ordre ont exprimé leur satisfaction, car cette initiative correspond aux priorités que s’est données l’ordre franciscain depuis plusieurs années.

Un élément important de notre initiative est que plusieurs d’entre nous, Franciscains, sommes familiers de l’esprit et des méthodes de la non-violence gandhienne. Devant une violence ou une injustice, l’esprit de la non-violence nous invite à évaluer lucidement dans quelle mesure la personne ou le groupe auquel nous nous opposons n’est pas seul responsable de la situation. Nous avons à reconnaître notre part de responsabilité dans ce qui nous choque et que nous combattons. Ainsi, dès le début de notre action, nous avons précisé dans notre tract : « Notre silence et notre prière veulent rejoindre les sans-papiers, ceux qui font la loi et ceux qui la font appliquer, ainsi que tous les acteurs que nous sommes, chacun à son échelle ».

En raison même de cette lucidité sur la situation, nous nous adressons à l’adversaire avec l’espoir ferme qu’il puisse changer, et que pareillement nous-mêmes sommes capables de changer. Cette absence d’arrogance ou de « bonne conscience » est capitale pour que l’adversaire ne se raidisse pas ou, si vous préférez, pour qu’il ne « s’arme pas» encore plus, s’enfonçant dans sa violence. Il faudra peut-être une certaine coercition pour qu’il se « désarme », mais cette coercition devra se réaliser de manière clairement respectueuse de sa dignité.

Le choix du silence

La lutte contre une injustice grave nécessite des moyens qui fassent ressortir la gravité et la profondeur de l’atteinte à l’humanité des victimes, mais aussi de l’atteinte à l’humanité de ceux qui collaborent à cette violation. Nous avons estimé qu’il fallait aller au-delà des mots et des cris trop souvent utilisés pour des causes où la profondeur de la dignité humaine n’est pas en jeu. Nous avons choisi un silence qui doit être digne, non méprisant, un silence habité par le cri d’une humanité blessée qui reste aimante. Un silence qui permette d’être en contact avec la vérité de notre propre être et le protège du bla-bla trop facile. C’est ce silence-là qui nous a paru le moyen le plus adapté pour exprimer notre certitude de la richesse qui existe au profond de nous-mêmes et de nos concitoyens : nous ne voulons pas que cette richesse de notre espèce humaine disparaisse. « Ce silence est un moyen d’action à la portée de tous, une interpellation adressée à nos concitoyens et aux pouvoirs publics, un temps d’intériorité pour une prise de conscience, et il invite à déboucher sur d’autres actions en faveur des personnes sans papiers. »

Nous avons donc invité nos concitoyens à se joindre à nous dans un temps de vérité, soit en participant au Cercle de Silence, soit en faisant silence en d’autres moments. En même temps, notre Cercle de Silence vise à interpeller tous ceux qui forment l’opinion publique et qui ignoreraient ce qui se passe. L’interpellation s’adresse également et clairement aux détenteurs des pouvoirs publics qui peuvent ne pas avoir réalisé la gravité des actions contre les sans-papiers. Nous en connaissons qui se sont sentis interpellés par notre invitation à écouter leur conscience. D’autres semblent plutôt en rire. Nous ne pouvons que leur rappeler fraternellement qu’à notre époque les Tribunaux Nationaux ou Internationaux jugent de plus en plus des personnes qui ont fait fi des Droits de l’homme. L’impunité dont certains décideurs ou acteurs ont pu bénéficier dans le passé se réduit de plus en plus. Puissent-ils faire le bon choix avant qu’il ne soit trop tard !

Cultiver la patience

La non-violence ne vise pas une résolution du conflit qui serait rapide mais fragile. Elle vise à gérer celui-ci pour permettre aux deux parties en présence d’en tirer bénéfice, en ayant au moins grandi dans leur humanité. Il faut se rappeler ce point de la dynamique non-violente. La constance est indispensable. La non-violence nécessite des acteurs déterminés et patients. Ils doivent veiller à maitriser leurs anxiétés, spécialement celle de ne pas avoir un résultat immédiat. Voici ce qui est écrit sur notre tract : « Ces problèmes sont mondiaux et complexes (…). Nous ne prétendons pas avoir la solution. Mais aujourd’hui nous pensons que nous pouvons aller plus loin ensemble et que le chemin passe par le respect de la dignité de toute personne humaine. Telle est fondamentalement notre espérance. Elle passe par une réflexion collective qui nous concerne tous.»

En réfléchissant sur l’impact de cette action, nous pouvons faire deux observations. D’abord, plus de quatre vingt six Cercles de Silence se sont créés en France et plusieurs sont en formation. De nombreuses personnes et groupes semblent avoir trouvé là un moyen adapté à leur personnalité et à leurs désirs. Ensuite, l’impact médiatique, surprenant, se poursuit. Ce n’est pas le lieu d’en chercher les raisons. Nous nous sommes pour l’instant contentés de dresser une liste de plusieurs facteurs sans évaluer encore leur influence exacte et comparative.

La Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, boussole des consciences


En plus de l’éclairage trouvé en écoutant leur conscience, les chrétiens bénéficient de leur relation à Jésus Christ et à son Evangile, éventuellement de l’enseignement de leur Eglise. La parole des chrétiens est facilement critiquée par les incroyants ou les membres d’autres religions si elle se réfère d’abord à l’enseignement de l’Evangile et à celui de l’Eglise. Il me semble que nous n’avons pas à avoir honte de notre foi chrétienne et de la lumière qu’elle apporte à notre conscience. Mais sommes-nous suffisamment attentifs à la voix de notre conscience d’êtres humains et à l’humanité que nous partageons avec tous les membres de l’espèce humaine ? La Déclaration Universelle des Droits de l’Homme ne donne-t-elle pas les balises pour naviguer au milieu de mille et une violations des Droits de la personne ? Soyons pleins de gratitude pour ceux qui ont écrit ou voté cette Déclaration Universelle. Soyons aussi pleins de gratitude pour tous ceux qui luttent sans cesse pour que les Droits des personnes humaines ne se dégradent pas, et qu’ils soient respectés.

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Quand vous serez dans le doute, ou quand votre moi s'imposera trop, appliquez-vous le test suivant : Rappelez-vous le visage de l'homme le plus pauvre et le plus faible que vous ayez rencontré, et demandez-vous si l'acte que vous envisagez lui sera utile.

Va-t-il y gagner quelque chose ?

Cela va-t-il lui rendre le contrôle sur sa propre vie et sa destinée ? (...)

Alors vous verrez vos doutes et votre moi se dissiper.

Gandhi

jeudi 2 décembre 2010

Action anti-expulsions sur Bordeaux samedi

Amis désobéissants,

Le nouveau collectif Stop Expulsion 33 effectuera sa 1ere action le samedi 4 décembre au matin.

Ce collectif vise à enrayer la machine à expulser par l'action directe non-violente.

Le rendez-vous est fixé à 9h00 devant le Grand Théâtre de Bordeaux, une présentation de l'action et des explications seront fournies à ce moment là.

Fin de l'action estimée au plus tard à 13h30.

Risques juridiques : nuls

Aucune connaissance de l'activisme nécessaire

Apportez à lire, votre carte d'identité (contrôle d'identité possible à l'issue de l'action), pas de produits ou objets illégaux.

Merci de diffuser largement ce mail à vos ami/e/s et réseaux.

Toutes les personnes motivées sont les bienvenues, elles seront accompagnées par les autres membres du collectif.

Pour toute question, stop-expulsion33(at)riseup.net ou 06.68.75.58.84.

http://www.desobeir.net/


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