lundi 6 septembre 2010

Yahweh s'adressant à Job, dit: ... (suite)






Livre de Job

Chapitre 40

1Yahweh s'adressant à Job, dit :
2Le censeur du Tout-Puissant veut-il encore plaider contre lui ? Celui qui dispute avec Dieu peut-il répondre ?
3Job répondit à Yahweh, en disant :
4Chétif que je suis, que te répondrai-je ? Je mets la main sur ma bouche.
5J'ai parlé une fois, je ne répliquerai pas ; deux fois, je n'ajouterai rien.
6Yahweh parla encore à Job du sein de la tempête et dit :
7Ceins tes reins, comme un homme ; Je vais t'interroger, et tu m'instruiras.
8Veux-tu donc anéantir ma justice, me condamner afin d'avoir droit ?
9As-tu un bras comme celui de Dieu, et tonnes-tu de la voix comme lui ?
10Pare-toi de grandeur et de magnificence, revêts-toi de gloire et de majesté ;
11épanche les flots de ta colère, d'un regard abaisse tout superbe.
12D'un regard fais plier tout superbe, écrase sur place les méchants ;
13cache-les tous ensemble dans la poussière, enferme leur visage dans les ténèbres.
14Alors, moi aussi, je te rendrai l'hommage, que ta droite peut te sauver.
15Vois Béhémoth, que j'ai créé comme toi : il se nourrit d'herbe, comme le bœuf.
16Vois donc, sa force est dans ses reins, et sa vigueur dans les muscles de ses flancs !
17Il dresse sa queue comme un cèdre ; les nerfs de ses cuisses forment un solide faisceau.
18Ses os sont des tubes d'airain, ses côtes sont des barres de fer.
19C'est le chef-d'œuvre de Dieu ; son Créateur l'a pourvu d'un glaive.
20Les montagnes produisent pour lui du fourrage autour de lui se jouent toutes les bêtes des champs.
21Il se couche sous les lotus, dans le secret des roseaux et des marécages.
22Les lotus le couvrent de leur ombre, les saules du torrent l'environnent.
23Que le fleuve déborde, il ne craint pas ; il serait calme, si le Jourdain montait à sa gueule.
24Est-ce en face qu'on pourra le saisir, avec des filets, et lui percer les narines ?
25Tireras-tu Léviathan avec un hameçon, et lui serreras-tu la langue avec une corde ?
26Lui passeras-tu un jonc dans les narines, et lui perceras-tu la mâchoire avec un anneau ?
27T'adressera-t-il d'ardentes prières, te dira-t-il de douces paroles ?
28Fera-t-il une alliance avec toi, le prendras-tu toujours à ton service ?
29Joueras-tu avec lui comme avec un passereau, l'attacheras-tu pour amuser tes filles ?
30Les pêcheurs associés en font-ils le commerce, le partagent-ils entre les marchands ?
31Cribleras-tu sa peau de dards, perceras-tu sa tête du harpon ?
32Essaie de mettre la main sur lui: souviens-toi du combat, et tu n'y reviendras plus.




Chapitre 41

1Voici que le chasseur est trompé dans son attente ; la vue du monstre suffit à le terrasser.
2Nul n'est assez hardi pour provoquer Léviathan : qui donc oserait me résister en face ?
3Qui m'a obligé, pour que j'aie à lui rendre ? Tout ce qui est sous le ciel est à moi.
4Je ne veux pas taire ses membres, sa force, l'harmonie de sa structure.
5Qui jamais a soulevé le bord de sa cuirasse ? Qui a franchi la double ligne de son râtelier ?
6Qui a ouvert les portes de sa gueule ? Autour de ses dents habite la terreur.
7Superbes sont les lignes de ses écailles, comme des sceaux étroitement serrés.
8Chacune touche sa voisine ; un souffle ne passerait pas entre elles.
9Elle adhèrent l'une à l'autre, elles sont jointes et ne sauraient se séparer.
10Ses éternuements font jaillir la lumière, ses yeux sont comme les paupières de l'aurore.
11Des flammes jaillissent de sa gueule, il s'en échappe des étincelles de feu.
12Une fumée sort de ses narines, comme d'une chaudière ardente et bouillante.
13Son souffle allume les charbons, de sa bouche s'élance la flamme.
14Dans son cou réside la force, devant lui bondit l'épouvante.
15Les muscles de sa chair tiennent ensemble; fondus sur lui, inébranlables.
16Son coeur est dur comme la pierre, dur comme la meule inférieure.
17Quand il se lève, les plus braves ont peur, l'épouvante les fait défaillir.
18Qu'on l'attaque avec l'épée, l'épée ne résiste pas, ni la lance, ni le javelot, ni la flèche.
19Il tient le fer pour de la paille, l'airain comme un bois vermoulu.
20La fille de l'arc ne le fait pas fuir, les pierres de la fronde sont pour lui un fétu,
21la massue, un brin de chaume ; il se rit du fracas des piques.
22Sous son ventre sont des tessons aigus : on dirait une herse qu'il étend sur le limon.
23Il fait bouillonner l'abîme comme une chaudière, il fait de la mer un vase de parfums.
24Il laisse après lui un sillage de lumière, on dirait que l'abîme a des cheveux blancs.
25Il n'a pas son égal sur la terre, il a été créé pour ne rien craindre.
26Il regarde en face tout ce qui est élevé, il est le roi des plus fiers animaux.




Chapitre 42

1Job répondit à Yahweh et dit :
2Je sais que tu peux tout, et que pour toi aucun dessein n'est trop difficile.
3«Quel est celui qui obscurcit le plan divin, sans savoir ?» Oui, j'ai parlé sans intelligence de merveilles qui me dépassent et que j'ignore.
4«Écoute-moi, je vais parler ; je t'interrogerai, réponds-moi.»
5Mon oreille avait entendu parler de toi ; mais maintenant mon œil t'a vu.
6C'est pourquoi je me condamne et me repens, sur la poussière et sur la cendre.


Je vous souhaite une excellente journée de méditation.


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