dimanche 18 septembre 2011

Scéliphron, suite 8


Ce matin, je vous invite à poursuivre l'aventure de Scéliphron Spirifex, la guêpe maçonne !


Instant qui dure très peu de temps, quelques secondes, mais tellement important pour elle. Nous allons voir le moment de la ponte. Bien sûr, nous ne verrons pas comment cela se passe à l'intérieur de la jarre, mais vous verrons comment elle s'y prend pour y aller et se protéger pendant cette phase très délicate pour sa sécurité.

Pour le plaisir de ceux qui aiment la précision, on va y aller avec le maximum de photos, et si vous faites défiler l’ascenseur, vous verrez comme si vous l'aviez en mouvement. Sympa.

Pour ceux qui veulent passer plus vite, vous regardez en diagonale, et c'est tout bon !

Votre araignée marrante préférée se met en 4 pour vous faire plaisir, même si ce sont mes congénères qui vont servir de nourriture aux larves .......

Notre époque doit être celle de l'Amour avec un grand A, dans le pardon et la Lumière avec un grand L, alors allons-y sans arrière-pensée.

Là, nous avons une jarre qui semble vide. Comme j'ai vu que Scéliphron partait, j'ai vite installé mon appareil photo (sur caméra) en haut du trépied et sur la table. Le réglage n'est pas parfait et c'est bien dommage car cet instant de la ponte est très bref et c'est un hasard si j'ai pu l'avoir car je ne suis pas équipée pour filmer très longtemps ... et après, il faut regarder toutes les vidéos où rien ne bouge, car Scéliphron est davantage à l'extérieur à chasser ou se nourrir ou se reposer que près de la tortue en résine, où elle ne vient que le strict nécessaire.

Donc profitons pleinement de cet article. D'autant que j'ai cherché sur le Net et il n'y a que votre araignée marrante à vous montrer cela. Il s'agit donc d'un scoop ! Mais oui, un scoop ! Et ne riez pas, s'il vous plaît. Vérifiez par vous -même pour mesurer l'ampleur de ma modestie. Scoop, je vous dis !



Là voici qui revient bien chargée. Nous avions déjà une photo qui ressemblait à celle-ci, et pour laquelle il semblait bien que les pattes avaient été coupées par la guêpe pour pouvoir la transporter plus facilement, peut-être.



Observons bien la suite :



Difficile de se mouvoir en marchant avec une charge comme ça entre les pattes. Notre Scéliphron s'approche de l'ouverture. Se penche, regarde au fond, comme elle fait souvent, pour contrôler que la jarre n'a pas été occupée par une concurrente, et que si elle contient déjà une de ses proies, que tout est OK pour la suite.

Mais aujourd'hui, quelle suite !



La voilà qui se retourne comme pour repartir ? Là je ne comprends pas. D'habitude, lorsqu'elle porte une araignée, elle s'approche de l'ouverture et entre, même si ce n'est pas aisé.



Scéliphron enjambe l'entrée. J'observe très curieuse de savoir pourquoi. Je n'ai encore jamais vu notre guêpe potière dans cette situation.



Ah ! voilà qu'elle entre en marche arrière. Son abdomen en premier. L'araignée est toujours bien serrée entre ses mandibules et ses pattes avant.



Cela ne prend pas de temps, quelques secondes. Le poids et le format de l'araignée est un handicap, et les gestes, tout en étant précis, ne sont pas aisés. En fait, entre le moment où notre guêpe arrive sur la patte de la tortue et qu'elle est à ce niveau de la photo ci-dessus, exactement 17 secondes.



Scéliphron entre de plus en plus à l'intérieur de la jarre, l'araignée au-dessus de sa tête.



Notre guêpe se contorsionne pour se placer au mieux, mais cette position n'est pas encore la bonne.



Elle reprend celle qu'elle avait juste avant.



Tout doucement, elle reprend son chemin dans la jarre.





Sur la photo suivante, on ne voit plus que l'araignée et ses pattes à elles. Son format bouche l'entrée. Que va-t-il maintenant se passer ?



L'entrée de la jarre va rester occultée comme nous le montre l'image ci-dessus pendant 21 secondes. Pendant ce temps, Scéliphron pond un œuf.

Ce qui signifie que lorsque je l'ai vue repartir, juste avant d'installer mon appareil photo face à la jarre, ainsi que je vous l'ai dit au début de cet article, Scéliphron avait apporté la toute 1ère araignée au-dessus de laquelle elle va pondre. Vous avez déjà des photos qui font penser à cela dans la "série exceptionnelle" du 15 août. Mais nous reprendrons les photos en détail plus tard pour suivre de façon chronologique la logique de l'histoire.

Puis elle fait descendre l'araignée pour la placer comme il faut. C'est cette phase que nous voyons s'amorcer ci-dessous.





Je ne vois plus rien bouger pendant une longue minute et demie. Non seulement je ne vois rien bouger, mais c'est comme si la jarre était vide. Regardez la photo suivante. Mais à l'intérieur de la jarre, Scéliphron est en plein travail de rangement. C'est la logique qui me le fait dire.

La difficulté est également dans le fait que cette araignée qui protégeait l'entrée de la jarre des prédateurs possibles dans cet instant précieux de la ponte, doit être placée maintenant SOUS notre guêpe, donc SUR l'oeuf pondu, pour le cacher. Le rôle de cette 2ème araignée est primordial.



Enfin, je vois apparaitre la pointe de ses pattes. Elle tarde, mais tout doucement elle remonte.





La voici qui s'agrippe à l'entrée de la jarre et s'en extirpe.







La ponte est un moment tellement important que Scéliphron va et vient plusieurs fois pour bien vérifier que tout va bien.



Elle se nettoie plusieurs fois les mandibules avec ses pattes de devant.



Elle revient vérifier l'intérieur de la jarre, mais sa toilette est un moment important dans ces secondes qui suivent tout ce travail minutieux à l'intérieur de la jarre.




Maintenant, c'est au tour du frottement de ses pattes arrières sur son abdomen. Est-ce l'expulsion de l’œuf qui lui donne ce besoin de masser son abdomen ?



Elle regarde à nouveau l'intérieur de la jarre, pour contrôler encore une fois que tout est installé comme elle le veut. Puis elle entre tout son corps, ce qui me laisse penser que l'araignée qui est paralysée doit bouger encore un tout petit peu, au ralenti. L'important pour notre guêpe c'est que son œuf soit bien placé, et bien protégé, ce qui explique tout ce temps qu'elle passe à vérifier, encore et encore.







Cette fois, ça y est, notre amie Scéliphron semble satisfaite pour l'intérieur de la jarre, et va vérifier que tout est bien à l'extérieur.





Puis elle remonte le long de la patte de la tortue pour prendre son envol.




Tout n'est pas terminé, nous le verrons en détail sur la suite 9.

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