samedi 30 juin 2012

Scéliphron, suite 11 ouverture de jarres



Voici donc notre tortue en résine qui abrite derrière sa patte les habitations que Dame Scéliphron a faites pour sa progéniture en Août 2011. J'ai dénombré 13 jarres, mais je pense qu'il peut y en avoir eu 14 ou 15.





L'hiver ayant été très rude chez nous certains jours, au point que la rivière s'est retrouvée gelée à la plus grande joie des imprudents, je me demandais si les bébés Scéliphron étaient encore vivants.

Début juin je vois une jeune Scéliphron venue d'un autre lieu que de ma tortue en résine. J'attends quelques jours, et ne voyant rien venir chez moi, j'ai pensé que tout était terminé, d'autant que j'avais dû déplacer à plusieurs reprises la tortue, à cause de travaux car je vis dans un logement insalubre. La Préfecture oblige les propriétaires à faire la remise aux normes et comme tout est à refaire j'ai dû pas mal trimbaler la tortue. 

Et c'est justement parce qu'une nouvelle tranche de travaux va se faire ces jours-ci pendant l'été que je me dépêche pour poster sinon je ne vais pas pouvoir me concentrer sur la masse de travail que donnent toutes ces photos.

Ainsi que vous le savez, sinon je vous l'apprends, lorsqu'un logement est déclaré insalubre, les propriétaires doivent reloger à leurs frais les locataires le temps des travaux, sauf si l'insalubrité est irrémédiable, auquel cas c'est le relogement définitif. Pour des raisons de santé, j'ai demandé à rester dans le logement avec des arguments forts, d'autant que la toiture ayant enfin été refaite, je n'avais plus à écoper l'eau de pluie dans le logement, comme je l'ai fait pendant 3 ans ! Et on sentait déjà moins l'humidité dans les murs.

Malgré tout la tortue a été transportée plusieurs fois, secouée plus ou moins, et je craignais qu'en plus du froid, tout ce remue-ménage ait été fatal aux Scéliphrons qui devaient naître.

J'ouvre donc une jarre au hasard, en faisant attention de ne rien abîmer au passage. A voir cette photo, je pense tout de même que j'ai dû toucher l'enveloppe de la Scéliphron. Rien ne bouge.




Je secoue donc la tortue pour faire tomber la nymphe. Aucune araignée ne tombe, juste une patte. Ce qui signifie qu'à un moment donné, la nymphe a mangé les araignées.




Ne la trouvant pas sèche, je me dis que la terre et le froid l'ont bien conservée. Si son corps semble rigide, son abdomen est légèrement souple. Cela me laisse perplexe, mais je reste persuadée que tout est mort.




















J'agrandis un peu plus l'ouverture pour en extraire l'enveloppe. Au fond de cette enveloppe il y a une petite masse foncée, comme du goudron. Serait-ce les déjections de la nymphe ?




N'ayant pas encore compris, j'ouvre la jarre qui se trouve à côté. Et là, surprise ! plusieurs oeufs. Et plein de pattes d'araignées, et des restes de corps de ces araignées.






Voyez ce petit oeuf fléché en rouge. Le format est plus petit que les autres oeufs. Serait-ce un oeuf de notre Scéliphron ? Alors cela veut dire qu'une concurrente d'une autre espèce est venue faire comme le coucou, pondre ses oeufs dans la jarre que Dame Scéliphron s'est donnée tant de mal à construire, par dessus l'oeuf de Scéliphron, sinon notre guêpe maçonne n'aurait certainement pas accepté de pondre son oeuf.




Voici une photo comparative pour mieux voir les tailles.




 Désolée pour toutes les Scéliphrons que je pense mortes, je n'ai pas le coeur à casser les jarres pour nettoyer derrière la patte de Dame Tortue. Je laisse donc tel quel dans un coin.

Tout à l'heure je poste l'article que vous attendez tous avec impatience, j'en suis certaine. Moi aussi je suis impatiente de vous partager mes photos. 


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