samedi 30 juin 2012

Scéliphron, suite 12 : naissances 2012


Nous voici à ces grands jours de naissances. Je suis donc la marraine de plusieurs guêpes maçonnes. Comme je l'ai expliqué sur un des articles de ces jours-ci, je croyais que les bébés Scéliphrons ne viendraient pas au monde car le froid avait été très rude, que j'avais été obligée de déplacer la tortue qui protégeait les jarres de la maman Scéliphron, plusieurs fois, et que la tortue avait été secouée plusieurs fois. Très peu d'espoir, me semblait-il. 

Lorsque j'ai eu la surprise de voir voler une Scéliphron en début de mois de juin, alors que rien ne se passait chez moi, j'ai abandonné l'espoir de voir une Scéliphron vivante. 

Pourtant, une naissance a bien eu lieu, le 19 juin 2012. 

Puis le 20 juin 2012, deux autres naissances. 

Là se trouve un problème, car une des Scéliphrons avait une patte coupée, et l'autre agonisait au sol. 

Voici la jarre ouverte de la toute première Scéliphron dont je suis la marraine. Je n'ai pas eu l'honneur de faire sa connaissance car elle a quitté mon domicile avant que je rentre à la maison. 



Voici une des deux Scéliphrons venues dans notre monde dans une même période de temps l'après-midi.

Se sont-elles battues ? Ont-elles été attaquées par une intruse ? Comme elles étaient encore sur mon balcon couvert, j'ai plutôt l’impression qu'elles se sont battues entre elles. Mais aucune certitude. J'avais relevé les rideaux pour laisser le passage. On ne saura sans doute jamais.

Celle que je vous montre est celle qui agonisait au sol, la tête toute tremblante. Elle essayait de s'enlever quelque chose à la tête car avec ses pattes de devant elle semblait se nettoyer sans fin. 




Des fourmis ont ensuite commencé à la harceler. Pour le cas où elle aurait souffert, j'ai préféré la tuer. Dur dur une marraine qui tue sa filleule. Et j'ai laissé les fourmis poursuivre leur boulot de fourmis.


Grâce à la webcam que m'a conseillé une très jeune amie du Net par l'intermédiaire de sa mamie, je les embrasse toutes les deux très fort ici. SMACK, SMACK ! j'ai d'abord filmé jusqu'à ce que je capte une sortie de jarre. Puis une autre ... La qualité était bien moindre qu'avec un APN, mais c'était une sécurité car en ce moment je n'ai guère de temps. 

Lorsque le 28 juin 2012, je travaillais sur l'ordinateur avec la tortue près de moi, l'APN prêt, J'avais arrêté la webcam pour qu'elle refroidisse un peu. Soudain, je vois de la poussière de terre au bas de la tortue. Et je prends les photos en rafale. En voici quelques unes pour vous. 

Admirez cette ténacité, ce courage, cette fougue ! En comparant les différentes sorties que j'ai eues grâce à la webcam et à l'APN, je remarque que chaque Scéliphron a une façon d'arriver qui lui est propre. Une avait fait son ouverture trop serrée. Elle a dû reculer pour agrandir l'ouverture. Une autre est sortie tranquillement et s'est envolée tout de suite. Celle-ci est trop pressée et se casse la figure. Ce sont des personnalités différentes.

La flèche fushia vous montre où se passe l'ouverture de cette jarre.  Faites bien attention à cet endroit. Ouvrez l'oeil, et le bon, car tant que la nouvelle guêpe maçonne n'est pas sortie, ce qui se produit est très discret vu de l'extérieur !




Des grains de terre qui tombent montrent que derrière ça travaille.




Ca y est, maintenant on voit bien que Scéliphron scie le passage.




L'ouverture est presque faite entièrement. 

Je m'étonne que ce soit avec ses mandibules qu'elle ferait ce travail. Car ce qu'on voit qui dépasse lorsqu'elle scie, semble un peu long pour des mandibules ... A ce qu'il me semble. Pourtant c'est bien avec ses mandibules que la maman Scéliphron revenait pour enlever l'opercule provisoire le matin lorsqu'elle avait terminé trop tard la veille au soir après avoir rempli la jarre. Et en visionnant les photos plusieurs fois, j'ai bien l'impression que les mandibules peuvent s'étirer suffisamment ? Hum... on va laisser les spécialistes expliquer. Si je trouve une explication sur le Net, je reviendrai en commentaires, maintenant que ça fonctionne à nouveau. Si c'est vous qui trouvez ou si vous savez, indiquez le site où c'est publié. Merciiiiiii.















Foncer pour sortir tête la première, c'est acrobatique.


Ouille ! bobo à la tête. Les excès de vitesse ont souvent des répercussions.





Scéliphron bouge ses antennes en tous sens. Pour se repérer ?






Et hop ! d'un seul coup, elle se retourne et pas le temps de prendre une capture d'écran tellement elle va vite.




La jeune amie qui a eu la primeur de cette naissance à notre monde avait remarqué à l'oeil nu sur la photo de la sortie lorsqu'on ne voit que le thorax, que les pattes de la jeune Scéliphron étaient frippées. Bravo jeune amie, tu iras loin avec ce sens de l'observation. Et en effet, si elles ne sont pas frippées à proprement parler, ses pattes ne sont pas encore très droites, pas bien certaines de pouvoir la supporter. 

Juste quelques secondes pour se remettre des émotions, et nous pour profiter de cet instant avec la photo ci-dessous, et c'est parti pour une vie à l'extérieur, très brève, juste quelques semaines. 

Je reviens ce lundi  2 juillet 2012 pour vous donner une indication supplémentaire que j'ai omis d'écrire : lorsque bébé Scéliphron gratte l'intérieur de la jarre pour faire sauter l'opercule, elle se met pas mal de poussière de terre sur elle. Lorsqu'elle sort, elle en a encore sur elle. Qu'elle parte rapidement ou qu'elle reste à proximité immédiate de sa jarre d'origine, Scéliphron se nettoie la tête avec ses pattes de devant. Tête et antennes sont soigneusement nettoyés.




Voici une suite. En 9ème position d'image, juste avant de voir notre vedette, vous voyez que l'opercule est tout trouble. C'est que notre Scéliphron est en train de le projeter au sol. 



Nous avons bien mérité notre repos. Laissons les autres Scéliphrons venir à notre monde sans nous.

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