mardi 15 mai 2012

De Tchernobyl à Fukushima, en passant par La Hague


Dissimulation
 + 
Non-Assistance
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Crime


La lecture de cet article : Spécial Forum de Radio-Protection Genève 2012 est très instructif. 
http://fukushima-informations.fr/?p=379

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Et à La Hague ?

Je vous copie-colle un mail reçu de mon Réseau. Les infos datent un peu, mais vu l'actualité, ça vaut la peine d'y revenir.

Le plutonium de la Hague pourrait exploser spontanément !
 
http://lucky.blog.lemonde.fr/2011/03/15/le-plutonium-de-la-hague-pourrait-exploser-spontanement/

15/03/2011


Au moment où la situation devient tragique dans les réacteurs nucléaires de Fukushima au Japon, il convient de rappeler ce que nous écrivions il y a déjà dix ans, en octobre 2001, à la suite d'un petit article très discret de Ouest-France :

C'était la révélation qu'à la Hague en Normandie (centre de retraitement d'ailleurs fournisseur du nucléaire japonais), on ne peut exclure une explosion spontanée de futs contenant du plutonium.

Le plutonium est à ma connaissance la pire des substances jamais inventée dans l'histoire humaine.

Une substance dont il faut d'ailleurs craindre une dissémination depuis le Japon, puisque le plutonium est une composante du combustible MOX.

Aucun expert français – ni même les écolos entendus dans les médias jusqu'à ce soir - ne nous parle de la nature dévastatrice à longue portée d'un éventuel nuage radioactif comportant des particules de plutonium, ceci écrit le 15 mars à 19 h 40 ).
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Le plutonium de la Hague pourrait exploser spontanément

Mieux qu'à Toulouse ! On savait déjà, suite à l'actualité post-attentat, qu'un avion s'écrasant sur le centre de retraitement de la Hague (Manche) produirait une pollution égale à 60 ou 70 fois Tchernobyl...

Mais depuis vendredi dernier, on a appris bien pire (dans l'indifférence générale des médias parisiens).
Vendredi 12 octobre 2001, sur demande du préfet, un ingénieur en retraite a témoigné devant la commission de surveillance de stockage des déchets radioactifs de la Manche.

Confirmant qu'il n'est pas antinucléaire, l'ingénieur Christian Kernaonet a voulu libérer sa conscience, et a confirmé ce dont on se doutait : De 1969 à 1977, les fûts radioactifs ont été classés n'importe comment, certains baignant dans la nappe phréatique, tandis que les bordereaux d'inventaire étaient incomplets.

Mais vient la révélation la plus effrayante : Alors que le site contenait pas moins de 100 Kg de plutonium disséminés, les fûts concernés ont été ''reconcentrés''.

D'où le risque de ''criticité''. De quoi s'agit-il ? D'une explosion spontanée.

On sait que la chaleur d'une centrale nucléaire provient de l'accumulation de matières radioactives, concentration qu'on régule en douceur, en écartant ou en rapprochant à temps voulu les barres d'uranium enrichi, afin d'éviter que le réacteur ne s'emballe et n'explose.

On sait également que le plutonium est un poison artificiel à côté duquel des fléaux comme l'amiante, les prions et le bacille du charbon ne sont que des maux infiniment moindres.

En matière de plutonium, la dose mortelle pour l'être humain se situe au millionième de gramme.

Produit inévitable de l'industrie nucléaire civile, le plutonium ne sert guère qu'à produire des bombes, et sa durée de demi-vie est de 24 000 ans ! Si les moines carolingiens avait eu la mauvaise idée de découvrir la radioactivité, des gens d'armes du roi auraient du garder sous haute surveillance les sites pollués depuis Charlemagne, avant de succéder sans heurts aux bandes révoltées durant les guerres civiles et les jacqueries, puis aux agents républicains après 1789, aux troupes allemandes d'occupation, etc. Et il ne nous resterait quand même jamais que 23 000 ans de ''demi-vie'' pour surveiller encore et toujours ces même sites. (Ceci n'est d'ailleurs rien à côté de l'uranium 235 et 238, du potassium 40 et du thorium 232, produits radioactifs dont la demi-vie se calcule... en milliards d'années !).

Voilà ce qu'on appelle le respect des générations futures ! Et tout cela pour un mode de production d'énergie qui n'est même pas rentable, qui a surtout servi des intérêts financiers privés considérables, ne protège pas réellement de l'effet de serre, et consacre la vulnérabilité de la France (là où on croyait garantir son indépendance).

Et bien voilà la garantie que les manuels d'histoire-géo de l'an 5000 se souviendront à coup sûr de la courte période 1950/2000+, en exécrant pour l'éternité la lâcheté et l'inconscience des Français de cette époque, la nôtre.

Une explosion nucléaire spontanée à La Hague ? ''Le risque Zéro ne peut être garanti'', confirme l'ANDRA (agence nationale des déchets radioactifs). La DRIRE pense le contraire (mais c'est également ce qu'elle avait garanti à Toulouse !).

Comme dit ''Ouest-France'', sortant de sa réserve, c'est ''Edifiant et préoccupant''.

[Source ''Nucléaire : les inquiétudes d'un ingénieur'', par Jean-Pierre Buisson, samedi et dimanche 13/14 oct. 2001, ''Ouest-France'', page 6, toutes éditions de Brest au Mans, et de Cherbourg à Luçon.]

- Si vous avez des amis journalistes, faites leur passer ce message.
- Si vous avez des élus qui lisent eux-mêmes leur courrier, écrivez-leur.
- Si vous avez des amis écologistes et gauche plurielle, dites-leur qu'il est pour le moins tragique que l'actuel gouvernement poursuive le délirant programme nucléaire français (le 1er au monde par habitant, conçu à l'ère pompidolo-giscardienne, appliqué sans faiblesse et sans débat par les deux décennies mitterrandiennes qui suivirent, tandis que tous les autres pays industrialisés démocratiques abandonnaient la filière nucléaire).

Peut-être que le sort de la France (pour des millénaires) s'est joué lors de nos combats citoyens gravement perdus, sur le site du surgénérateur nucléaire de Creys-Malville, les étés 1976 et 1977, alors que, dans l'hostilité ou l'indifférence de la gauche (sauf le PSU), nous connaissions notre premier mort tué par la police française (10 ans avant Malik Oussekine, et 20 ans avant Gènes), alors qu'il y avait déjà les ''black bloc'' de l'époque, nos incapacités collectives à créer un rapport de force citoyen, réaliste et radical, et la presse aux ordres qui nous insultait (déjà)

Luc Douillard de l’association Neuf (Nantes Est Une Fête)
Nantes le 17.10.2001

Des bombes 

dans les boîtes à gants !

Uranium et plutonium les deux mamelles d’AREVA
jeudi 28 avril 2011, par Roger NYMO

L’Atelier Technologique de Plutonium à Cadarache représente un terrible et prégnant danger pour notre pays.

Ingérer ou inhaler du plutonium ne pardonne pas ! Un millionième de gramme et notre santé est gravement compromise ...

Un tas de 200 grammes de plutonium et une réaction neutronique en chaîne (criticité) est inévitable !

Pourtant cet atelier dont la production de MOX (Mélange d’OXyde d’uranium et d’oxyde de plutonium) est stoppée pour non conformité parasismique en 2003, fait l’objet depuis mars 2009 d’un arrêté de démantèlement qui a révélé un écart très important entre les matières fissibles déclarées par l’exploitant et celles effectivement encore présentent sur le site.

L’ Autorité de Sureté Nucléaire constate que « le rapport d’étalonnage fait état d’une incertitude de mesure de plus de 48 % » et que « cette incertitude n’est pas prise en compte pour l’application des règles d’entreposage », règles qui imposent un écartement minimum entre les fûts entreposés pour éviter le risque de criticité.

Une telle gabegie est suicidaire dans le cadre du démantèlement d’une installation nucléaire, un recours a donc été déposé par le Collectif Anti-nucléaire 13, les Amis de la Terre France et des riverains pour la suspension/annulation du décret de démantèlement de l’ATPu de Cadarache.

Ce recours a été jugé recevable par le Conseil d’Etat.

Nous devons connaître les quantités exactes de plutonium détenues à l’ATPu et donc les risques auxquels nous sommes exposés à cause de l’absence de gestion sérieuse de matières hautement radioactives, radiotoxiques et donc potentiellement mortifères.

Le Juge des référés du Conseil d’Etat a rejeté, le 18 mars dernier, le recours déposé par le Collectif Anti-nucléaire 13, les Amis de la Terre France, et plusieurs riverains du centre CEA de Cadarache, qui demandaient la suspension en urgence du démantèlement de l’Atelier Technologique de Plutonium (ATPu).

Voici l’appel lancé par rapport aux suites à donner à cet important sujet :

"Bonjour,
Notre collectif a, en début d’année, saisi le Conseil d’Etat en référé pour demander l’annulation du démantèlement d’une installation nucléaire du CEA de Cadarache où nul, ni Areva, ni le CEA n’est en mesure de donner une estimation même approximative des stocks de plutonium en présence.

C’est vrai le plutonium c’est pas grave ... juste un petit risque de criticité (explosion) et de contamination interne.

Nous sommes une association de citoyens qui ne recevons aucune subvention de partis politiques ou autres et ne dépendons que de la bonne volonté des citoyens inquiets de la menace du nucléaire et qui refusent de déléguer leur lutte à des partis politiques ou des grandes ou petites ONG.

Nous ne recevons aucune aide financière du Réseau « Sortir du nucléaire » et n’en avons pas sollicitée pour les raisons ci-dessus.

Aujourd’hui, il nous manque environ 800 euros pour boucler notre facture d’avocat et poursuivre notre recours afin d’exiger le minimum de transparence dû aux riverains et aux salariés du CEA de Cadarache.

Toutes les contributions de soutien sont les bienvenues :
Rédigez votre chèque (inscrire au dos : recours ATPu) à l’ordre de :

Collectif Antinucléaire 13

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