lundi 11 janvier 2010

lundi poésie



Bonjour les amies, amis,

Dans mes vieux cahiers, j'ai retrouvé de vieux essais d'écriture. Des essais de débutante.

J'ai retrouvé un thème que j'aimerais vous proposer aujourd'hui. Que pensez-vous d'écrire quelques mots, quelques lignes, sur le thème : "Moment privilégié" ? Voilà qui pourrait donner de la douceur, de la beauté, de l'espoir, dans les commentaires que vous pourriez faire, à moins que vous préfériez utiliser la page qui vous est destinée : "votre page" que vous trouverez dans les Libellés. Ou tout timidement, écrire pour vous, rien que pour vous
, sans rien partager pour l'instant.

Moment privilégié : pour qui, pour quoi, par qui, par quoi, ce que vous en retirez ? Rien n'étant parfait sur cette terre, se faire du bien c'est aussi d'aller vers l'imaginaire si besoin.

Pour vous aider, si vous aussi êtes débutant en écriture, c'est de faire deux colonnes. Dans la première, on met ces mots sur des lignes différentes :

- sentiments,
- vue,
- ouïe,
- toucher,
- odorat et goût,
- intuition,
- réflexions diverses.

Vous pouvez rajouter des lignes si vous en voyez d'autres.

Dans l'autre colonne en relation avec chaque mot de la première colonne, vous mettez les idées qui vous viennent.

Dictionnaire, livre des symboles, livre des synonymes, ça peut aider aussi. Avec le Net, c'est encore plus simple à trouver si la bibliothèque municipale est loin de chez vous.

Ensuite vous reprenez tout ce que vous avez écrit, et le plus dur arrive, il faut faire des phrases, les lier entre elles, faire un tout. Et là, on fait comme on peut.

Je relis ce que j'avais préparé au brouillon il y a si longtemps de cela, et je ne reconnais pas. Je m'épate moi-même
. C'est comme pour ce blog, moi qui ne connaît rien, je me suis lancée, aidée bien entendu par un proche, mais tout de même, je me suis lancée. Et je n'en reviens pas de tout ce que j'ai appris à faire depuis. Là, pour l'écriture, c'est pareil. Ça fait du bien de voir les progrès, même s'il n'y a rien d'extraordinaire. Je n'ai pas stagné, et c'est le principal.

Que votre route soit belle, et que votre écriture même balbutiante, se fasse sans honte ici. Personne ne se permettra de se moquer, puisque votre araignée préférée sera là pour y veiller. Pour vous encourager, je vais vous partager cet essai d'écriture, que je n'ai jamais peaufiné, n'en voyant pas l'intérêt.


Cernée par l'Amour

Je suis en effet cernée par l'Amour que me portent mes animaux.

Les deux chiens et la chatte m'observent, attendant patiemment mais avec beaucoup de vigilance le moment où je me mets au lit, pour pouvoir me rejoindre. La chatte attend avec prudence en hauteur.

C'est à la fois rigolo parce que c'est à celui qui arrivera le premier à s'installer comme il aime, et émouvant lorsque j'imagine la somme d'amour qu'ils me font partager à ce moment-là, chacun à sa façon. Moments privilégiés, patience infinie.

Je manifeste donc mon intention de prendre ma place avec force mouvements pour les empêcher de me coincer. Puis ce sont les chiens qui chahutent à qui mieux mieux sur ce petit lit pendant quelques minutes manifestant leur plaisir que nous soyons tous réunis, et ils s'installent, l'un au creux des jambes, l'autre au creux d'un bras, ou tous les deux tentant de prendre la même place au creux d'un bras. Enfin, lorsque le calme est revenu, c'est la chatte qui s'installe doucement, comme une plume, en poussant mine de rien pour être là où elle a décidé d'être. Le plus souvent elle choisit un creux formé à la jonction de l'un ou l'autre corps.

Chaque soir, je suis envahie d'une enivrance de bonheur de sentir nos corps les uns contre les autres avec tant de simplicité. Enfin, c'est le moment de tendresse : leur regard plein d'une immense ferveur, d'interrogations muettes, de confiance. C'est aussi les ronrons, les bruits de gorge comme des gémissements qui expriment la douceur de notre intimité. Amour absolu, absolue fidélité. C'est encore une tête qui se tend vers l'un ou l'autre pour une caresse, une patte qui se pose sur un corps pour réclamer une douceur de partage. Ils réagissent tous avec leur propre personnalité, et même dans le noir, je sais à la façon d'être à qui j'ai à faire : J... qui se pose simplement, O... qui s'impose lourdement et avec fougue, N... la précautionneuse qui mine de rien tient bien sa place et ne la laisse pas aux autres. Et c'est l'étonnement renouvelé chaque soir.

J'aime observer le contour de leurs yeux, de leur front, de leurs oreilles, de leur nez, de leurs lèvres, de leur menton. Ils offrent leur ventre à ma caresse. Je suis frôlée, touchée, leur chaleur est communicante, leurs gestes caressants et insistants. Je suis sentie, reniflée, goûtée d'une langue amoureuse. Je ne peux y échapper. Je suis aussi devinée dans mes intentions. Comment mes animaux peuvent-ils me vénérer à ce point alors que je ne suis qu'une humaine.

Je leur suis reconnaissante de ce sentiment d'appartenance qu'ils me font partager, bien que je ne me sente pas digne de tant de dévotion. Être aimée, choyée, regardée de tant de yeux langoureux ... jamais homme ne saura m'adorer autant, pardonnant tout, aimant malgré tout.


A vous de prendre votre plus belle plume !

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