Les services secrets allemands recrutent au salon du high-tech d'Hanovre
Au salon du high-tech Cebit à Hanovre (nord), les services secrets allemands recrutent des ingénieurs et des informaticiens notamment, des professionnels qui manquent cruellement au pays.
"Unique, multifacette, secret", indique le logo du stand du BND, installé sur le stand B50 de la halle aux embauches, juste à côté du géant électronique Siemens.
"Nous recherchons pour nos secteurs techniques des ingénieurs, des informaticiens, des mathématiciens et des physiciens diplômés", proclame une brochure sur le stand où s'affaire une petite équipe d'hommes arborant des badges BND.
Pour allécher le chaland, les services secrets soulignent les bonnes conditions d'embauche qu'ils proposent en ces temps difficiles, même pour la première économie de la zone euro: un contrat à durée indéterminée, la possibilité de devenir fonctionnaire après un certain temps, de la formation continue à profusion...
Les personnes douées pour les langues et celles qui ont "l'expérience de l'étranger" sont particulièrement bienvenues.
"Nous manquons de beaucoup de gens", explique à l'AFP un recruteur des services secrets, qui souhaite rester anonyme. "On essaie ici d'expliquer le travail du BND, de dissiper les fausses idées" sur l'espionnage.
Le BND, qui compte environ 6.000 personnes, a "vraiment du mal à embaucher des techniciens", insiste le recruteur. Il manquerait à l'Allemagne 25.000 ingénieurs.
Il dit ignorer combien de contacts scellés au Cebit aboutissent à une embauche. Et doute que l'on puisse obtenir ce genre de chiffre de la part du service de presse...
"Tu crois qu'ils cherchent des espions ? ", demande une jeune femme à une amie en passant devant le stand. Elles pouffent de rire. "Tente ta chance!", répond l'autre en gloussant.
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