mercredi 19 mai 2010
Faux pilote d'avion
Le faux pilote a transporté des milliers de passagers
Un ingénieur d'entretien, Thomas Salme, est devenu un pilote de Boeing 737 en volant pendant quelques heures sur un simulateur de vol et en imprimant une fausse licence de pilote d'avion.
Étonnamment, il a piloté des avions avec des passagers pendant treize ans sans aucun incident.
Treize ans d’allers-retours entre la Suède et partout ailleurs en Europe sans qu'on se rendre compte de quoi que ce soit. Il y a quelques mois, lorsque Salme a été arrêté par la police alors qu’il s’apprêtait à décoller, il était dans le cockpit d’un Boeing 737, avec 101 passagers à l’aéroport d’Amsterdam Schipol.
Il admet que tout cela était une idée folle.
J’ai eu l’idée farfelue de postuler en tant que copilote dans une vraie entreprise de transport aérien. J'ai fourni un faux permis suédois avec un logo et utilisé du papier blanc ordinaire. Il n’était pas laminé et il ressemblait à quelque chose que j’avais fait à la maison. Ce fut étonnamment facile ; les documents officiels présentent un aspect différent selon chaque pays européen. Une compagnie aérienne italienne ignore à quoi ressemble une licence suédoise. Vous pouvez forger tous les documents d'identité dont vous avez besoin. Je me suis donc entraîné dans cette entreprise à raison de deux ou trois heures par séance et entre quinze à vingt fois sur une période de un an et demi.
Bien qu'il ait mis en danger la vie de milliers de personnes, Salme a simplement reçu une amende de quelques milliers de dollars et a été interdit de vol pendant un an.
Quand on y repense, ça semble raisonnable. Il a certes posé un geste un peu fou, mais il n’est pas seul responsable. Après tout, comment explique-t-on une pareille ineptie de la part d'une entreprise et des agences de vol impliquées ? Comment, sur simple présentation d'un document écrit, peuvent-ils accorder leur pleine confiance à un candidat et le mettre dans le cockpit d’un avion de passagers sans vérifier ses antécédents ? Une simple recherche Google aurait sans doute fourni suffisamment d’informations pour l'arrêter dès le début. Je peux imaginer qu'un imposteur comme Frank Abagnale Jr. pouvait faire un tel truc dans les années 60, mais maintenant, il n’y a aucune excuse.
Si quelqu’un a besoin d’être blâmé, ce sont les autorités incompétentes qui multiplient les mesures de sécurité stupides pour entrer dans un avion, mais qui échouent lamentablement pour vérifier l’identité et la qualification des pilotes aux commandes de l’avion.
20minutes.fr
18/05/2010
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