mardi 22 juin 2010

Ce week-end à Toulouse


l’Interassociative lesbienne, gaie, bi et trans (Inter-LGBT) organise comme chaque année, à peu près dans toutes les grandes villes de France, une marche appelée plus souvent ''GAY PRIDE''...

C'est l'occasion pour les amis hétéro, les familles, les parents, les sympathisants, et même ceux qui n'apprécient pas, de se rendre compte de la diversité, et pourquoi pas, de partager.


Nous arrivons à proximité du lieu de rendez-vous.
Comme nous sommes en avance sur l'heure, l'ami qui m'accompagne m'invite à admirer et je prends en photo principalement cette tour qui serait d'époque médiévale :





Ça y est, nous y sommes. Malgré la pluie et le vent, le Pont Neuf et ses abords se remplissent de monde. Parapluies ouverts ou fermés, suivant les préférences. Drapeaux servant de protection, ils seront levés plus tard.




Le signal du départ est donné, la foule se presse pour rejoindre les chars.



C'est parti ! Le petit train des Lesbiennes passe devant.


Le texte de cette affiche dit :

"VIVE JEANNE D' ARC
1ère goudou de France


Point d'époux n'a enduré.

Point n'a enfanté.

Point de tchador n'a porté.

Point de chausses n'a ravaudées.

Par ses armes, beaucoup
d'hommes ont trépassé !"

Remarquons au passage, cette dame d'un certain âge, avec son chapeau à fleurs.


Et ici, il est dit :

"Derrière chaque grand homme,
Il y a une pauvre andouille !"





La musique bat déjà son plein, et les oreilles souffrent. D'autres supportent bien semble-t-il.



Ces 2 affiches :

"Hors de la nuit des normes,
Hors de l'énorme ennui."

Et l'autre :

"Quand les femmes s'aiment,
Les hommes ne récoltent pas !"


Le défilé est perçu diversement :



Voici la banderole sur le thème choisi pour l'après-midi :





Et là, c'est une association pour favoriser la communication entre "les parents, les gais, les lesbiennes, leurs familles et amis" :




Les photos parlent d'elles-mêmes, je n'interviens pas de trop, c'est inutile :































Que se passe-t-il aujourd'hui ? Après la pluie, la neige ?





La police, et les agents de ville sont au rendez-vous tout au long du parcours.

Là, près de la Place du Capitole :



La fête se continue sur la Place du Capitole, les chars ainsi que le petit train vont être mis dans les hangars.



Un mariage hétéro, contraste avec la fête !



La fête terminée, les voitures nettoyeuses et les agents de l'entretien de la ville, s'affairent :



Réfugiés au Mc Do, des jeunes qui ont photographié le défilé, regardent le résultat. Satisfaits ?



Nous quittons les lieux et allons dans un salon de thé nous offrir une collation d'un délice surprenant. Il fallait que je vienne à Toulouse, ne serait-ce que pour ça :



http://mignardises.canalblog.com/archives/2010/02/21/16990921.html
Vous y trouverez une variante Mogador de ce gâteau appelé Banofee, que nous avons dégusté.



Le soir, nous nous sommes régalés avec ces pizzas livrées à domicile, bien garnies, bien crémeuses. Je découvre qu'à Toulouse, c'est comme aux U.S.A., on se fait livrer à domicile un peu n'importe quoi, du moment qu'on frappe à la bonne porte. Des pizzas qui sont livrées à domicile dans le 1/4 d'heure qui suit l'appel. Et à peine plus chères que là où je vis. Je découvre, ce qui fait bien rire l'amie qui m'héberge pour cette nuit.



Elle nous fait une petite salade rafraichissante, agrémentée de graines de courges, pour accompagner les pizzas.



Le lendemain, je pars pour le marché de St Aubin, agréable, avec stands bio et alternatifs, et malheureusement aussi avec stands classiques et impropres à la bonne consommation, ainsi que des stands de poules vivantes et parquées dans des cages ...

Bref, j'ai ralenti devant certains stands, et accéléré devant d'autres.

Là, j'ai fait un réel arrêt pour immortaliser ce vieil homme qui fait de la musique pour les enfants. Une musique douce, qui calme, et ça fonctionne, à voir les enfants.



Puis je file sur le marché du Bd de Strasbourg. Marché classique, rien d'interessant, sauf en fin de marché, où je reste sans voix. Difficile de faire des photos. Ces personnes sont sans doute à petites ressources. Pas toutes, pourtant. J'ai vu des personnes adultes bien habillées qui ramassaient. Comme si elles ne pouvaient pas laisser aux autres, aux vrais pauvres et aux personnes à revenus modestes. Ces faux pauvres se reconnaissent à leurs habits et à leurs attitudes et façons de faire.


Il faut faire vite avant que les véhicules de forains écrasent les légumes et les fruits qui restent. Puis ce seront les éboueurs qui feront le ménage. Certains forains ont le geste de préparer des sacs d'invendus pour les donner, d'autres par contre, font fuir ces pauvres gens. J'ai vu des jeunes, des moins jeunes, des vieux. Parmi les jeunes, il y avait aussi sans doute des étudiants qui n'ont que leur petite bourse pour vivre.




Cet homme ne veut pas que je le photographie. Il est gêné, moi aussi.




Là, c'est une jeune bourgeoise, une bobo (bourgeoise-bohême), qui fait semblant d'être dans le besoin. Ca fait bien, semble-t-il. Ils sont plusieurs ce matin-là à faire comme elle. On voit bien la différence. Ils jettent les fruits et les légumes qui ne les intéressent pas, et même en les écrasant, sans se dire que d'autres personnes prendraient bien leurs restes. Mépris, agressivité inutile. Plus tard, lorsqu'ils auront un peu grandis, ils retourneront sans vergogne chez papa-maman. Puant.




Là, je vois un petit groupe qui partage sans agressivité ce qu'ils trouvent.


Mon week-end se termine sur une note triste. Dommage.

Je tenais pourtant à être là.

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