dimanche 20 juin 2010

En cas d'alerte orange, ...


Inondations :

"En cas d'alerte orange, on doit se démerder"

sources : le figaro, le post

"Les préfectures se déresponsabilisent en envoyant aux mairies les messages d'alerte venant de Météo France, sans préciser le degré de gravité" regrette l'Association des maires ruraux de France dans Le Figaro.

"Nous sommes abreuvés de bulletins de vigilance orange. Or, une fois sur deux, nous ne sommes pas concernés", rapporte un élu local.

Autre problème soulevé par les petites communes: l'alerte arrive par fax à la maire. Or, bien souvent il est trop tard et la mairie est fermée.

Alors concrètement, comment cela se passe-t-il lorsqu'une alerte orange est déclarée ?

Sur Le Post, le maire d'une petite commune explique et regrette un fonctionnement pas assez bien huilé.

Que représente une alerte orange au niveau de la commune ?

"Pour qu'une alerte soit déclenchée, il faut que l'intempérie soit étendue à l'ensemble du département. Le gros souci, c'est que l'alerte orange, depuis quelques temps, ici en tout cas, c'est pour "rien". Alors les gens ne se sentent pas concernés ni inquiétés et d'un autre côté, l'alerte donnée aux élus, c'est 'Prenez vos dispositions pour préserver la sécurité de vos administrés' donc, on se démerde comme on peut."

Comment cela se passe-t-il concrètement ?

"Dans les deux cas, orange ou rouge, l'alerte indique juste que l'on doit prendre ses dispositions, c'est d'ailleurs un répondeur qui appelle, pas quelqu'un. La préfecture transmet les responsabilités. En gros, il faut valider en appuyant sur une touche à la fin du message. Pour moi cela signifie 'Nous, on a fait notre taf, toi, t'es élu, tu te démerdes' et si on n'a ni police, ni pompier ni aucun service technique, on fait quoi ? Je valide le message (c'est rarement un fax, c'est un appel téléphonique chez moi) et tente de joindre tout le monde soit par téléphone, soit en allant chez les gens, et j'attends parce que je peux rien faire d'autre. Il y a deux ans, j'ai bien gueulé, du coup le préfet m'a engueulé et toutes les huiles ont débarqué à la maire pour me demander d'éviter de communiquer sur les faiblesses."

Quelles améliorations seraient nécessaires ?

"La finesse de l'alerte, l'appel en lui-même, pas à 17h mais beaucoup plus tôt et la mise à disposition de moyens en nous recensant immédiatement, et en étant en relation directe avec les services (pompiers etc) selon qu'on dispose ou non de ces services dans les communes. Et surtout, qu'on sensibilise les gens en les informant tout au long de l'année sur ce que veut dire une alerte et que faire."

Et alerter les gens par SMS, comme le suggère une élue sur LeFigaro.fr ?

"Pas bête, sauf qu'ici, on est pas couverts. Je suggère des plaquettes à distribuer dans les boîtes aux lettres tout au long de l'année, plus précises et plus prévenantes, en faisant un état des lieux des besoins..."


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Intempéries :

Les armées mobilisées dans le Var

Les violentes intempéries qui ont frappé le Var à partir du 15 juin au soir ont fait au moins 20 victimes selon un dernier bilan officiel. A Draguignan, près de 300 mm de pluie sont tombés.

Ce phénomène exceptionnel a provoqué une montée des eaux de plus de deux mètres dans les rues de la ville, en raison notamment de la crue de la Naturby, une rivière varoise. Cela ne s’était plus vu depuis 1827… La circulation ferroviaire dans le département a été interrompue, près d’une vingtaine d’axes routiers ont été bloqués et au moins 100.000 foyers étaient encore privés d’électricité le 16 juin.

Devant cette catastrophe, des moyens militaires coordonnés par le général de la zone de défense sud (OGZD – Sud) ont été immédiatement mobilisés pour venir au secours des sinistrés, aux côtés des 700 sapeurs-pompiers varois et de 650 gendarmes et policiers.

Ainsi, 11 hélicoptères, dont 7 de la Marine nationale (Panther, Alouette, Dauphin) 3 de l’armée de Terre (Puma et Gazelle) et 1 Fennec de la BA 125 d’Istres, ont été engagés dans les opérations de sauvetage, rendues difficiles par les mauvaises conditions météorologiques. Au soir du 16 juin, ces appareils ont réalisé au moins 213 hélitreuillages, permettant ainsi l’évacuation de plusieurs centaines de personnes, ainsi que des reconnaissances aériennes afin d’obtenir une vue d’ensemble de la situation.

Le 21e Régiment d’Infanterie de Marine (RIMa) de Fréjus a ouvert un centre d’hébergement d’urgence doté de 200 lits picots et pris en charge 160 personnes. Quant à l’Ecole d’application de l’artillerie (EAA), elle accueille les PC avancés de la préfecture du Var et du Service département d’incendie et de secours.

Pour rétablir les axes de circulation, tâche prioritaire pour permettre l’acheminement des secours, le 1er Régiment de Chasseurs d’Afrique et le 2e Régiment Etranger du Génie ont été sollicités pour mener des reconnaissances afin d’informer la préfecture qui, ensuite, gère les urgences ainsi que pour les opérations de déblaiement, avec 14 véhicules (tracto-pelles et camions bennes).

Enfin, 8 camions de l’EAA participent aux opérations de ravitaillement en eau et en nourriture au profit des populations des villages sinistrés dans les environs de Draguignan.

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